L'ancien président américain Bill Clinton a critiqué lundi les interceptions de données de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras par les services secrets américains dans un entretien avec l'important quotidien O Globo.

«C'est le cas de Petrobras (...) Nous ne devrions pas intercepter des informations économiques sous prétexte de sécurité. Pas d'un allié», a déclaré M. Clinton dans une interview exclusive au journal brésilien.

M. Clinton participe à Rio de Janeiro à la première réunion que la fondation qui porte son nom organise en Amérique du sud.

Sur la base de documents attribués à l'ex-agent des services secrets américains Edward Snowden, réfugié en Russie, la presse brésilienne avait révélé en septembre que l'Agence nationale de sécurité des États-Unis (NSA) avait mis sur écoute la présidente Dilma Rousseff et ses proches collaborateurs, ainsi que des responsables de la compagnie pétrolière Petrobras, contrôlée par l'État.

Ces révélations avaient conduit la présidente brésilienne à ajourner un voyage officiel aux États-Unis, avant de prononcer un vigoureux discours devant les Nations unies à New York, dénonçant ces «violations des droits de l'homme».

M. Clinton a affirmé qu'aux États-Unis, les communications et échanges de mails susceptibles d'être interceptés avec l'autorisation de la justice ne concernent que les personnes suspectées de liens avec le terrorisme.