Les négociations en vue d'un accord définitif sur le nucléaire iranien reprendront le 12 mai à Vienne, a annoncé mardi l'Union européenne dans un communiqué.

La négociatrice de l'UE, Helga Schmid, et les ministres adjoints iraniens des Affaires étrangères Abbas Araghchi et Madjid Takht Ravanchi «reprendront leur travail le 12 mai à Vienne. Ils seront ensuite rejoints le 15 mai par les directeurs politiques» des autres grandes puissances, précise le service diplomatique de l'UE.

«À Vienne, les directeurs politiques et les négociateurs adjoints iraniens continueront à travailler à la rédaction du texte d'un plan d'action global commun», à la suite de l'accord-cadre auquel sont parvenus Téhéran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne) le 2 avril à Lausanne, et poursuivront les travaux sur une ébauche de texte entreprise depuis à New York, poursuit le communiqué.

«D'ici là, les experts techniques vont continuer à travailler sur les annexes au texte principal», précise l'UE.

La rédaction d'un accord global sur le nucléaire iranien «avance» malgré de «nombreuses parenthèses» dans le texte qui doit être prêt d'ici au 30 juin, avait assuré lundi le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.

Après l'accord du 2 avril, les négociateurs doivent désormais régler les détails techniques d'un accord définitif, qui doit garantir la nature purement pacifique des activités nucléaires de l'Iran en échange de la levée des sanctions internationales imposées depuis 2006. Les Occidentaux et Israël soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert de programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément.

Samedi, le secrétaire d'État américain John Kerry avait dénoncé à la télévision israélienne «la grande hystérie» entourant les négociations. Il avait aussi tenté de rassurer l'État hébreu, ennemi juré de la République islamique, sur l'impossibilité pour Téhéran d'obtenir la bombe atomique. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait auparavant qualifié l'Iran d'«État terroriste le plus dangereux au monde».

La semaine dernière, M. Zarif avait affirmé que l'Iran était prêt à montrer «la plus grande transparence internationale» pour prouver sa bonne foi. Téhéran accepterait notamment d'appliquer le protocole additionnel du Traité de non-prolifération (TNP), qui autorise des inspections renforcées de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le gendarme nucléaire de l'ONU.