Washington et Pékin ont insisté jeudi à New York sur l'importance pour l'Iran «de répondre positivement» à l'offre déjà sur la table dans le dossier du nucléaire iranien, quelques heures avant une réunion sans précédent sur le sujet.

Le secrétaire d'État américain John Kerry devait rencontrer dans l'après-midi son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, avec ses homologues des autres membres permanents du Conseil de sécurité et de l'Allemagne.

M. Kerry a dans la matinée rencontré son homologue chinois Wang Yi et les deux hommes ont estimé que l'Iran «devait coopérer et répondre de manière positive à l'offre sur la table», a indiqué un responsable américain.

Selon des diplomates occidentaux, la rencontre de jeudi en marge de l'Assemblée générale de l'ONU doit permettre aux ministres des 5+1 (États-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni et Allemagne) de rappeler qu'il y a «une offre sur la table», issue de la dernière réunion d'Almaty, au Kazakhstan, en avril, et de préciser que toute offre iranienne sera «soigneusement» examinée.

Cette offre date d'avant l'élection du président Hassan Rohani en juin et le gouvernement iranien n'y a pas pleinement répondu.

À l'époque, la réunion d'Almaty n'avait permis aucune percée, ses participants constatant que les positions des deux parties restaient «très éloignées sur le fond».

Lors d'une première réunion à Almaty en février, les 5+1 avaient présenté une offre prévoyant la «suspension» et non plus «l'arrêt» des activités d'enrichissement d'uranium à 20% en Iran.

Ils avaient proposé en échange d'atténuer certaines sanctions sur le commerce de l'or et le secteur pétrochimique, qui étranglent l'économie iranienne.

Les puissances occidentales et Israël, ennemi juré de Téhéran, soupçonnent l'Iran de chercher à fabriquer avec l'uranium enrichi l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que dément la République islamique.