Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a qualifié samedi d'écran de fumée les dernières déclarations iraniennes conciliantes, accusant Téhéran de chercher à faire diversion de son programme nucléaire.

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a adressé vendredi ses voeux à l'occasion du Nouvel An juif et a condamné leur «massacre par les nazis». Mais dans un communiqué, M. Nétanyahou a balayé ces déclarations et appelé la communauté internationale à accentuer la pression sur Téhéran.

«Je ne suis pas impressionné par des voeux venant d'un régime qui la semaine dernière encore a menacé de détruire Israël», a-t-il déclaré.

«Le régime iranien ne sera jugé que sur ses actes, pas sur ses voeux, dont le seul but est de détourner l'attention du fait que, même après les élections, il continue à enrichir de l'uranium et à construire un réacteur à plutonium dans le but d'obtenir une arme atomique, qui menacera Israël et le monde entier», a-t-il ajouté.

Le nouveau président iranien Hassan Rohani, un modéré, cherche à améliorer l'image de l'Iran après des années de mauvaise presse sur les intentions nucléaires du pays et les déclarations à l'emporte-pièce de l'ancien président Mahmoud Ahmadinejad.

«Notre but premier est de dissiper les craintes internationales, car l'arme atomique ne fait pas partie de la politique iranienne» a déclaré vendredi M. Zarif, qui venait d'être également chargé des négociations internationales sur le nucléaire.

M. Zarif, un modéré et ancien ambassadeur auprès des Nations-Unies, a affirmé sur sa page Facebook que Téhéran condamnait le massacre des juifs par les nazis lors de la Seconde Guerre mondiale, tranchant totalement avec les déclarations de M. Ahmadinejad mettant en doute l'Holocauste.

Il a également confirmé avoir souhaité un joyeux Nouvel An juif sur son compte Twitter.