Le vice-président américain Joe Biden a attaqué Donald Trump lundi, lors de sa première apparition de campagne cette année avec la démocrate Hillary Clinton, affirmant que le républicain n'était « absolument pas qualifié » pour devenir président des États-Unis.

M. Biden, 73 ans, un soutien de poids pour essayer de rallier la classe moyenne, très courtisée par les deux partis dans la course à la Maison-Blanche, a fait campagne avec Mme Clinton dans une ville chère à son coeur, celle de Scranton (Pennsylvanie), où il est né, dans une famille catholique aux revenus modestes.

M. Biden, excellent orateur, y a enchaîné les souvenirs et les plaisanteries, avant d'attaquer violemment Donald Trump, « absolument pas qualifié » selon lui pour diriger les États-Unis, et aux idées « dangereuses » sur la scène internationale.

« Aucun candidat d'un grand parti dans l'histoire américaine n'a eu aussi peu de connaissances, ou n'a été moins préparé pour s'occuper de notre sécurité nationale que Donald Trump », a-t-il tonné. « Et ce qui me stupéfie, c'est qu'il ne semble pas vouloir apprendre ».

« Il ne comprend pas les enjeux [...] il rabaisse nos alliés les plus proches dans cet hémisphère et en Europe », a poursuivi M. Biden.

Il a répété, comme il l'avait dit lors de la convention démocrate, que Donald Trump ne connaissait rien à la classe moyenne, dont le milliardaire prétend être « la voix ».

« Il s'en fout de la classe moyenne... Il ne la comprend pas », a déclaré M. Biden. « Il n'en a aucune idée [...] ce sont des foutaises », a-t-il poursuivi.

Il s'est aussi à nouveau indigné d'un Donald Trump qui, dans son émission de téléréalité The Apprentice était devenu célèbre pour son slogan « You're fired » (« Vous êtes virés », NDLR), ce qui selon lui montre son manque d'empathie.

À l'inverse il a affirmé que Mme Clinton se souciait de ce qui préoccupe les Américains ordinaires. « Elle a toujours été là, c'est l'histoire de sa vie », a-t-il expliqué. « Ce n'est pas l'histoire de la vie de Donald Trump ».

Le rôle de M. Biden dans la campagne d'Hillary Clinton peut être important dans la conquête d'une classe moyenne parfois séduite par le message populiste de Donald Trump, notamment dans la « Rust Belt » composée de ces États du nord-est affectés par la désindustrialisation (Pennsylvanie, Ohio, Illinois et Michigan en font partie).