Quatre ans plus tard, Mitt Romney emprunte à Barack Obama le thème du «changement» qui a contribué à l'élection du démocrate à la Maison-Blanche.

«Cette élection revient à choisir entre le statu quo - poursuivre la politique suivie les quatre dernières années - et le changement véritable, le changement qui offre la promesse d'un avenir meilleur que le passé», a déclaré le candidat républicain hier lors d'un discours à Ames, en Iowa, où il a évoqué de nouveau ses principaux engagements économiques.

À 11 jours de l'élection présidentielle, Mitt Romney a ainsi promis de réduire les dépenses publiques, de maintenir les impôts à un bas niveau, de réformer les programmes sociaux générateurs de déficits et de limiter la hausse du coût des soins de santé. Il n'a cependant pas fourni de détails sur la façon dont il allait mettre en oeuvre son programme s'il était élu.

«Notre campagne porte sur des enjeux importants, car nous croyons que l'Amérique fait face à des défis importants», a déclaré l'ancien gouverneur du Massachusetts devant des milliers de partisans enthousiastes. «Il y a quatre ans, le candidat Obama a tenu un discours à la hauteur des enjeux d'alors. Aujourd'hui, il se dérobe, en tentant plutôt de détourner l'attention des plus grands enjeux vers les plus petits - des personnages de Sesame Street aux jeux de mots stupides.»

Le discours de l'ancien gouverneur du Massachusetts se voulait le plaidoyer final qu'il entend répéter aux électeurs d'ici la fin d'une course à la Maison-Blanche très serrée. Encouragés par certains baromètres nationaux, le candidat et ses partisans disent avoir confiance plus que jamais dans leurs chances de l'emporter le 6 novembre.

Ces sondages, dont celui de Gallup, attribuent à Mitt Romney des avances allant de un à cinq points de pourcentage. Ils sont cependant contredits par d'autres études nationales, dont celle de Reuters/Ipsos, qui placent les deux candidats à égalité ou donnent à Barack Obama une avance d'un ou deux points.

Le président sortant continue d'autre part à dominer la course au Collège électoral nécessaire à la victoire le 6 novembre. Il récolte notamment 50 % des intentions de vote contre 46 % pour Mitt Romney en Ohio, selon un sondage CNN/ORC publié hier.

Sans l'Ohio, Mitt Romney peut difficilement être élu à la Maison-Blanche.

Pendant que son rival faisait campagne en Iowa et en Ohio, Barack Obama a consacré une bonne partie de la journée d'hier à accorder des interviews. Il a notamment déclaré à un animateur de radio de Philadelphie que les mesures du candidat républicain ne constituaient pas de «gros changements, mais une répétition, un retour de choses qui n'ont pas marché depuis plus d'une décennie».