Les candidats à l'investiture républicaine pour la Maison Blanche échangeaient leurs derniers coups en Caroline du Sud où aura lieu samedi une primaire clé pour le favori Mitt Romney qui concentre ses attaques sur Newt Gingrich, son adversaire le plus mordant.

Cible depuis des semaines d'attaques violentes de la part de Newt Gingrich, le camp Romney vient de déclencher une offensive musclée contre l'ancien président de la Chambre des représentants. Sa personnalité imprévisible pourrait entraîner, en cas de nomination, la réélection du président Barack Obama, argue le camp Romney.

L'ancien sénateur Jim Talent, qui a travaillé avec Newt Gingrich dans les années 90, a ainsi accusé ce dernier d'avoir eu des propos «outranciers et destructeurs» contraignant les autres à «faire le ménage derrière lui». Il l'accuse d'avoir, à l'époque, permis la réélection du démocrate Bill Clinton en 1996.

Même son de cloche du côté de l'ancienne élue de la Chambre des représentants Susan Molinari, qui intervenait aux côtés de Jim Talent lors d'une conférence téléphonique organisée par le comité de campagne de Mitt Romney. Cette dernière a estimé que Gingrich «régnait en semant la zizanie», avertissant qu'il «pourrait faire élire une nouvelle fois un président démocrate».

Un comité de soutien de l'ancien homme d'affaires millionnaire a repris ces thèmes à son compte dans une nouvelle publicité négative diffusée sur Internet. Intitulée «Un chef douteux», cette contre-publicité trahit l'inquiétude du favori de la course envers Newt Gingrich, son principal adversaire de l'aile conservatrice du parti républicain.

Mais Gingrich a vivement réagi en défendant à la fois son bilan au Congrès et en affirmant que les conservateurs commençaient maintenant à voir en lui «la seule chance réaliste de stopper un modéré du Massachusetts.»

«Je pense que samedi nous serons en tête (...) et même avec une marge bien confortable», a-t-il déclaré à CNN.

Depuis le début de la campagne, Newt Gingrich se positionne comme le conservateur le plus affirmé capable de combattre l'ancien gouverneur du Massachusetts. Malgré ses deux précédentes victoires aux premiers scrutins de l'Iowa (centre) et du New Hampshire, Mitt Romney peine à convaincre une franche majorité de son parti de ses opinions républicaines.

Dans un autre spot diffusé sur internet, le comité de soutien de Newt Gingrich met en scène un faux Obama pilonnant Mitt Romney dans un débat où il détaille les changements d'opinions du multi-millionnaire. «Je suis d'accord avec le gouverneur Romney sur beaucoup de sujets, mais en ce qui concerne le candidat à la présidentielle Romney... je ne connais pas ce type», lance ainsi le faux Obama. «Il apparaît comme un inconnu pour lui-même».

Par ailleurs, dans un entretien à l'hebdomadaire Time publié mercredi, le président américain Barack Obama a rejeté les critiques de ses adversaires républicains contre sa politique étrangère et en particulier la façon dont il gère le dossier nucléaire iranien.

Le fait est que Newt Gingrich fait une belle remontée dans les dernières enquêtes d'opinion.

Un sondage national CNN/Time/ORC publié mercredi montre que Gingrich arrive derrière Romney (33%), avec 23% des intentions de vote, soit le double de son score d'il y a quinze jours. Dans un autre sondage réalisé en Caroline du Sud, Gingrich émerge avec 27% de soutiens, en deuxième position derrière Romney qui reste stable à 30%.

Lors d'un meeting mardi, M. Gingrich a appelé Rick Santorum, le catholique conservateur qui caracole à la troisième place avec 15% de soutien selon ce même sondage local, ainsi que le Texan Rick Perry, à rallier son camp.

«Dans l'intérêt de l'aile conservatrice, consolider la candidature de Gingrich pourrait garantir la victoire samedi», a-t-il lancé. «Je serais enchanté de voir Perry ou Santorum faire cela».

Pour l'heure, aucun des deux candidats n'y semblait disposé.

Dans un autre spot diffusé sur l'internet, le comité de soutien de Newt Gingrich met en scène un faux Obama pilonnant Mitt Romney dans un débat où il détaille les changements d'opinions du multi-millionnaire. «Je suis d'accord avec le gouverneur Romney sur beaucoup de sujets, mais en ce qui concerne le candidat à la présidentielle Romney... je ne connais pas ce type», lance ainsi le faux Obama. «Il apparaît comme un inconnu pour lui-même».

Le fait est que Newt Gingrich talonne Mitt Romney dans les derniers sondages. Lors d'une réunion mardi, M. Gingrich a appelé Rick Santorum, le catholique conservateur qui caracole à la troisième place dans les sondages en Caroline du Sud, ainsi que le Texan Rick Perry, à rallier son camp.

«Dans l'intérêt de l'aile conservatrice, consolider la candidature de Gingrich pourrait garantir la victoire samedi», a-t-il lancé. «Je serais enchanté de voir Perry ou Santorum faire cela».

Pour l'heure, aucun des deux candidats n'y semblait disposé.