Paris et Londres ont demandé mardi à la coalition internationale anti-djihadiste menée par les États-Unis de maintenir la pression sur le groupe État islamique et de reprendre sa capitale autoproclamée, Raqa, un combat auquel Donald Trump souhaite donner un nouvel élan.

La lutte contre les djihadistes de l'EI est la «priorité numéro un» de la France, deuxième contributeur de cette coalition qui rassemble 68 pays, a assuré mardi son ambassadeur auprès des Nations unies, François Delattre.

«Il est très important» que les États-Unis «reconnaissent pleinement la menace de l'État islamique», a-t-il expliqué à des journalistes en marge d'une réunion du Conseil de sécurité sur l'EI.

«Nous avons aidé les forces irakiennes à reprendre Mossoul. La bataille pour reprendre Raqa en Syrie est également cruciale», a insisté François Delattre.

Même volonté du côté du Royaume-Uni de «maintenir l'élan» de la coalition, montée en 2014 par l'ex-président américain Barack Obama. «La prochaine étape est d'attaquer l'EI à Raqa et à Mossoul», a précisé le numéro 2 britannique à l'ONU, Peter Wilson.

Le nouveau président Donald Trump s'est rendu lundi au siège du commandement militaire américain au Moyen-Orient (Centcom) et a réaffirmé sa volonté de combattre «le terrorisme islamique radical». Fin janvier, il avait donné un mois à ses responsables militaires pour lui présenter un nouveau plan pour «vaincre» l'EI.

Le président républicain a plusieurs fois fait part de sa volonté de changer de stratégie, notamment en coopérant davantage avec la Russie.

Le Conseil de sécurité se réunissait mardi pour évoquer un rapport détaillant la perte de vitesse du groupe ultra-radical qui sévit en Irak et en Syrie.

L'État islamique «est sur la défensive, ses finances sont paralysées, plusieurs de ses responsables ont été tués et l'afflux des combattants étrangers se tarit», a repris Peter Wilson.

Les djihadistes sont certes «sur la défensive dans plusieurs régions», a nuancé le responsable des affaires politiques de l'ONU, Jeffrey Feltman, mais ils semblent toujours avoir les fonds nécessaires pour poursuivre les combats, a-t-il expliqué au Conseil de sécurité.