L'avocat de l'ex-patron du FMI Dominique Strauss-Kahn, Me Henri Leclerc, a dénoncé mercredi «la mise à mort d'un homme déjà à terre» par une campagne de presse «trash» contre son client, dont le nom est cité dans une affaire de proxénétisme.

Cible de poursuites pour tentative de viol aux États-Unis puis en France, M. Strauss-Kahn est désormais cité dans un dossier de proxénétisme de luxe et d'abus de biens sociaux autour de l'hôtel Carlton de Lille (nord) impliquant hommes d'affaires et policiers. Il est aussi l'objet de rumeurs sur la solidité de son couple avec la journaliste Anne Sinclair.

Commentant sur la radio France Inter des articles de presse sur la situation du couple, Me Leclerc a réitéré son intention de porter plainte contre Le Figaro pour atteinte à la vie privée et «plusieurs autres journaux».

Il a dénoncé «une campagne nauséabonde, racoleuse, grotesque au nom de la vertu» menée par «un certain nombre de journalistes qui préfèrent faire une campagne graveleuse» en provoquant «la mise à mort d'un homme déjà à terre».

Me Leclerc à nouveau demandé que son client soit entendu par le juge dans l'affaire du Carlton où son nom a été cité à plusieurs reprises par des personnes mises en cause. Huit personnes, dont des policiers et un grand patron, ont déjà été inculpées dans cette affaire.

Il n'y a eu «aucune nouvelle d'une convocation», a-t-il dit en répétant que M. Strauss-Kahn «demande à être entendu et (veut) savoir de quoi on l'accuse».

«Il est aujourd'hui dans une situation effroyable. Si les juges ne le convoquent pas c'est peut-être qu'ils n'ont rien à lui reprocher et n'ont peut-être même pas besoin de lui comme témoin», a-t-il noté.

«Une campagne trash est en train d'être organisée en donnant des coups de pieds à un homme à terre», a-t-il dit.

L'hebdomadaire L'Express publie mercredi un nouveau dossier, sous le titre «l'effarante double-vie de DSK», dans lequel il relate les témoignages de prostituées sur des parties fines auxquelles aurait participé l'ex-patron du FMI.