La police russe a arrêté, vendredi, plusieurs défenseurs des droits des homosexuels qui manifestaient à Saint-Pétersbourg et à Moscou, au moment où les Jeux olympiques d'hiver s'ouvraient à Sotchi.

À Moscou, la police a rapidement arrêté dix manifestants qui avaient déployé des drapeaux arc-en-ciel sur la place Rouge et qui tentaient de chanter l'hymne national russe.

L'un des membres du groupe, Gleb Latnik, a affirmé que la police les avait insultés et que l'un des policiers avait même craché au visage de l'un des manifestants. Il a précisé que les autres manifestants et lui avaient été libérés quelques heures plus tard.

À Saint-Pétersbourg, quatre manifestants ont été arrêtés après avoir déroulé une bannière citant le passage de la Charte olympique qui interdit toute forme de discrimination.

Les manifestants, qui ont mené leur coup d'éclat dans l'île Vassilievski, ont été rapidement encerclés par des policiers, selon Natalia Tsimbalova, une militante de la cause lesbienne, gaie, bisexuelle et transgenre (LGBT) en Russie.

Les services de police de Moscou et de Saint-Pétersbourg ont refusé de faire des commentaires.

La loi russe interdisant la «propagande» homosexuelle auprès des personnes d'âge mineur a suscité des critiques internationales et des appels au boycottage des Jeux de Sotchi.

Les lois russes interdisent également les manifestations non autorisées, et les contrevenants sont passibles d'amendes ou de peines de prison.