Des puissances européennes et les États-Unis ont salué la reprise du dialogue politique entre factions rivales en Libye, alors que se poursuivent des négociations à Skhirat, au Maroc, visant à parvenir à un accord sur un gouvernement d'unité nationale.

«Nous appelons les responsables politiques libyens à prendre leurs responsabilités et à énoncer clairement leur soutien au dialogue et nous les appelons à exercer leur autorité sur les chefs des armées et des milices», indique un communiqué conjoint publié samedi par la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, la Grande-Bretagne et les États-Unis.

Le texte appelle les participants «à entamer les discussions de manière constructive et avec de la bonne volonté pour parvenir à un accord sur un gouvernement d'union nationale et des arrangements pour un cessez-le-feu dès que possible».

Vendredi, des combats ont éclaté au moment où le dialogue entre les deux Parlements rivaux libyens reprenait à Skhirat, au Maroc, sous l'égide de l'ONU.

Ils ont continué samedi à opposer les milices de la coalition Fajr Libya, qui contrôle Tripoli, à celles du gouvernement libyen internationalement reconnu, basé à Tobrouk, dans un secteur situé à 80 km au sud de la capitale, a rapporté un photographe de l'AFP.

«Nous sommes très préoccupés face à la menace croissante des groupes terroristes en Libye, y compris Daesh, qui a étendu sa présence en Libye en raison de l'absence d'un gouvernement central fort et unis dans le pays», ont indiqué les signataires du communiqué en référence au groupe État islamique (EI).

«Le processus conduit par l'ONU et destiné à mettre en place un gouvernement d'unité nationale est le meilleur espoir pour les Libyens d'apporter une réponse à cette menace terroriste et de faire face à la violence et à l'instabilité qui entravent la transition et le développement de la politique libyenne», ont-ils ajouté.

Livrée aux milices depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011 après huit mois de révolte, la Libye est le théâtre de combats entre les différentes factions, mais aussi entre milices et forces progouvernementales.

Depuis des semaines, elle est en outre la cible d'attaques revendiquées par l'EI qui contrôle des pans entiers de territoire en Syrie et en Irak.