Les rebelles ont bombardé jeudi matin l'aéroport militaire de Menagh, à 30 km au nord-ouest d'Alep, d'où décollent les hélicoptères et les avions qui mènent des raids sur la deuxième ville de Syrie, ont indiqué des sources concordantes.    

Par ailleurs, de violents combats se déroulaient dans un quartier du sud de la capitale Damas, Tadamoun, où sont encore retranchés de nombreux rebelles, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon cette ONG qui se base sur un large réseau de militants, 17 personnes, dont neuf civils, ont péri dans les violences à travers le pays jeudi.

« L'aéroport militaire de Menagh a été bombardé jeudi matin par un char capturé par les rebelles dans des opérations précédentes », a indiqué l'OSDH.

Un journaliste de l'AFP a entendu le bruit de bombardements et vu des tirs provenant de cette direction. Des rebelles lui ont affirmé qu'il s'agissait « d'une attaque pour prendre cet aéroport d'où partent les hélicoptères et les avions qui tirent sur Alep ».

Le porte-parole des Nations unies Martin Nesirky a affirmé mercredi que, selon la mission de l'ONU en Syrie, les rebelles étaient en possession d'armes lourdes, dont des chars, à Alep.

Les observateurs ont également affirmé que les troupes régulières avaient eu recours à des avions de chasse pour tirer sur Alep, où se joue une bataille cruciale entre rebelles et forces du régime.

Dans cette métropole du Nord, les services de téléphonie mobile et d'internet ont été coupés mercredi soir avant d'être rétablis progressivement jeudi après-midi.

Les coupures des lignes « précèdent en général une opération d'envergure de l'armée », a commenté une source des services de sécurité.

Les insurgés affirment contrôler « 50 % » de la deuxième ville du pays, où l'armée bombarde les quartiers rebelles sans avancer sur le terrain. Le quartier de Salaheddine, principal bastion rebelle, est toujours la cible de bombardements.

Dans la capitale, de violents combats ont éclaté à Tadamoun, mitraillé par des hélicoptères. Trois rebelles y ont été tués.

« Ce quartier a été pris d'assaut à plusieurs reprises, mais il y reste encore beaucoup de rebelles », commente Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.

Pour la première fois, une vingtaine de jeunes hommes ont été arrêtés et des perquisitions ont été menées dans le quartier al-Mouhajirine (nord), l'un des plus huppés de la capitale où se trouve l'un des deux palais présidentiels.

Ailleurs dans le pays, quatre civils ont notamment été tués dans une opération militaire à Deraa (sud), berceau de la contestation. Les rebelles y ont détruit trois véhicules militaires, tuant quatre soldats.