La Maison Blanche a dit lundi examiner l'idée d'une force de maintien de la paix en Syrie évoquée par la Ligue arabe, en prévenant toutefois que la répression gouvernementale «révoltante» en cours dans ce pays semblait montrer qu'il n'y avait pas de paix à maintenir.

Washington soutient l'idée d'une mission renforcée de la Ligue arabe en Syrie, jusqu'ici rejetée par le régime de Bachar al-Assad, a indiqué le porte-parole du président américain Barack Obama, Jay Carney.

«Nous discutons avec la Ligue arabe, l'ONU et nos partenaires internationaux, des circonstances dans lesquelles une force de maintien de la paix, qu'elle soit sous l'égide de la Ligue arabe, de l'ONU ou d'autres (organisations), pourrait maintenir la paix en Syrie», a ajouté M. Carney lors de son point de presse quotidien.

Une telle mission, a-t-il prévenu, débuterait s'il y avait «une paix à maintenir. Malheureusement, nous savons qu'il n'y en a pas».

La porte-parole du département d'État, Victoria Nuland, a également réagi avec prudence à cette éventualité.

«Il existe plusieurs difficultés» dans ce dossier. «Avant tout, il faudrait une nouvelle résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Et cela a été difficile d'obtenir une résolution, quelle qu'elle soit» de la part de cet organisme, a remarqué Mme Nuland, allusion au fait que la Russie et la Chine ont récemment opposé leur veto à une condamnation de la violence en Syrie.

Déjà profondément divisée sur la crise syrienne, la communauté internationale semble l'être encore plus sur la proposition d'une force de paix avancée par l'organisation panarabe: Paris a mis en garde contre toute action «à caractère militaire» et Moscou a exigé un cessez-le-feu en préalable.