L'Otan a «sérieusement cassé la machine de guerre» de Mouammar Kadhafi en Libye, a déclaré jeudi le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen en visite à Bratislava.

«Nous avons sérieusement cassé la machine de guerre de Kadhafi et maintenant nous voyons les résultats - l'opposition a gagné du terrain», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec le président slovaque Ivan Gasparovic.

«Le régime de Kadhafi est de plus en plus isolé chaque jour», a dit le secrétaire général de l'Otan;.

«Nous allons maintenir une forte pression sur le régime de Kadhafi et je suis confiant que la combinaison d'une forte pression militaire et d'une pression politique renforcée finira par provoquer l'effondrement du régime», a-t-il ajouté.

«Il y a trois objectifs militaires clairs pour nos opérations: premièrement, l'arrêt complet de toutes les attaques contre les civils. Deuxièmement, le repli des forces militaires et para-militaires de Kadhafi dans leurs bases. Et troisièmement, un accès immédiat et sans entrave des humanitaires aux personnes dans le besoin», a dit M. Rasmussen.

«Nous continuerons nos opérations jusqu'à ce que ces objectifs soient remplis», a-t-il assuré.

M. Rasmussen a cependant souligné que la mission de l'Otan se limitait à appliquer une zone d'exclusion aérienne au dessus de la Libye conformément à la résolution de l'ONU et que l'Alliance n'avait aucun plan concernant un débarquement de troupes au sol.

«Nous n'avons pas de plans pour changer de stratégie, nous agissons sur la base du mandat de l'ONU. Dans la résolution de l'ONU, il est spécifiquement exclu d'avoir recours à des troupes au sol», a déclaré le secrétaire général de l'Otan plus tard dans l'après-midi, après s'être entretenu avec le ministre slovaque des Affaires étrangères Mikulas Dzurinda.

«Je pense que nous pouvons mener à bien cette mission dans le cadre de ce mandat», a-t-il ajouté.

Tripoli est la cible quasi-quotidienne des frappes de l'Otan, qui a pris depuis le 31 mars les commandes de l'intervention militaire en Libye, destinée à mettre fin à la répression sanglante par le dirigeant libyen du soulèvement qui avait débuté le 15 février.

Les frappes de la coalition internationale ont infligé de lourdes pertes à l'armée libyenne, a assuré mardi le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, estimant qu'un tiers des matériels lourds et la moitié des stocks de munitions avaient été détruits.