Le Royaume-Uni fait actuellement face à une «réelle menace terroriste», selon David Cameron. Le premier ministre britannique a renforcé la sécurité dans les aéroports, les gares de train et près des ports, mardi, en réponse aux attaques survenues à Bruxelles.

À la gare de Saint-Pancras, les policiers distribuaient des avis aux passagers tout près du quai pour le train Londres-Bruxelles. «Le service de police demande votre aide pour trouver de l'information concernant les attaques à Bruxelles», pouvait-on lire. Le service de train Eurostar, qui fait la liaison entre les deux villes en moins de deux heures, a été interrompu une bonne partie de la journée.

Lennie Van Den Burg, un étudiant néerlandais, utilise régulièrement le train entre les deux capitales. «Il y a beaucoup plus de sécurité que ce matin. Normalement, nous pouvons entrer et seulement montrer le passeport, mais cet après-midi, il y a des chiens renifleurs et deux fois plus de policiers» a-t-il indiqué à La Presse.

En plus des gares, des aéroports et des ports, les autorités ont accentué leur présence près de la frontière maritime avec la France.

Plus tôt en journée, le premier ministre David Cameron a convoqué une réunion d'urgence de sa garde rapprochée. «Ce sont des terroristes épouvantables. Mais nous devons nous tenir ensemble et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les arrêter. Il faut s'assurer que même s'ils s'attaquent à notre mode de vie et à nous en raison de ce que nous sommes, ils ne gagneront jamais.»

Un porte-parole du premier ministre a indiqué qu'il n'y avait toutefois aucune raison de faire passer le niveau officiel d'alerte de «critique» à «sévère».

Un argument pour le Brexit?

Les attentats de Bruxelles sont la preuve que l'espace Schengen et le manque de contrôle aux frontières sont des menaces pour la sécurité des Britanniques, ont affirmé les eurosceptiques mardi.

Nigel Farage, chef de l'UKIP, un parti de droite militant pour le retrait de l'Union européenne, s'est dit en colère après les événements survenus dans la capitale belge et «encore plus négatif face au futur [des Britanniques]».

Une chroniqueuse du Daily Telegraph, Allison Pearson, a déclenché une véritable tempête sur Twitter après avoir envoyé ce gazouillis retweeté plus de 1500 fois. «Bruxelles, de facto la capitale de l'Union européenne, est aussi la capitale des djihadistes en Europe. Et ceux qui souhaitent rester dans l'Union européenne osent dire que nous sommes plus en sécurité en restant dans l'EU!»

En réponse, David Cameron, pro-européen, a indiqué que ces attaques eurosceptiques étaient «inappropriées» en cette journée de deuil.