La date la plus probable pour la remontée des premiers mineurs bloqués depuis deux mois au fond d'une mine du Chili est mercredi 13 octobre prochain, a estimé samedi le ministre des Mines Laurence Golborne.

Un jour et demi environ sera nécessaire pour procéder au revêtement du puits de secours qui a atteint les 33 mineurs samedi matin, un gainage qui se fera au moyen de tubes d'acier «sur une longueur de 96 mètres», a expliqué le ministre à la presse aux abords de la mine San José (nord).

Ce travail de revêtement commencera dans la nuit de samedi à dimanche.

Puis 48 heures supplémentaires seront requises pour installer en surface le dispositif, avec la nacelle métallique, qui sera chargée de hisser les 33 mineurs un à un à la surface, treuillée par une grue.

«Aussi nous avons établi que la date probable pour le sauvetage est autour de mercredi», a ajouté le ministre.

Samedi matin, un premier puits de secours a atteint à 622 mètres de profondeur les 33 hommes prisonniers de la mine chilienne de San José, déclenchant l'euphorie des secouristes et des familles, et mettant en branle les préparatifs en vue de la phase finale du sauvetage des mineurs.

Le ministre de la Santé Jaime Manalich avait indiqué auparavant que l'équipe médicale travaille pour sa part pour que le dispositif médical d'accueil des mineurs soit prêt «dès le lundi soir».

Du point de vue de l'équipe médicale, «l'instant zéro du sauvetage commence le lundi à 20h00» (mardi 0h00, heure GMT), avait précisé le ministre sur la télévision publique TVN.

Les mineurs seront auscultés dès leur remontée à la surface, transférés d'urgence si nécessaire, dans un hôpital de Copiapo, à moins d'un quart d'heure d'hélicoptère, ou bien dans un deuxième temps, pour des examens approfondis de 48 heures, après un contact restreint avec quelques proches.

L'équipe médicale a déjà «simulé artificiellement avec les mineurs des situations de stress physiologique», en vue de l'opération de remontée, a précisé le ministre de la Santé.

Les secouristes ont  déjà «une idée plus ou moins claire» de qui figurera dans les groupes de mineurs pour l'ordre de remontée, a-t-il ajouté.

Les autorités ont déjà indiqué qu'elles suivront pour cette opération un modèle théorique connu de secours: «d'abord les plus habiles», capables de réagir à un problème, «puis les plus faibles, en dernier les plus forts», capables d'attendre le plus longtemps.

L'opération de remontée des mineurs en surface devrait prendre entre un jour et demi et deux jours, à raison d'une heure ou un peu plus par individu.