Les chefs d'État et de gouvernement des États les plus riches ont appelé lundi l'ensemble des pays de la planète à contribuer à la gestion de la crise des migrants, dans le communiqué final publié à l'issue de leur sommet à Antalya (sud de la Turquie).

«Nous appelons tous les États à contribuer à répondre à cette crise et à partager le fardeau qui y est lié, notamment par la relocalisation des réfugiés, les droits d'entrée humanitaire, l'aide humanitaire», indique la déclaration du G20.

«L'importance de la crise actuelle des réfugiés constitue une inquiétude mondiale [...] il faut une réponse coordonnée et complète pour répondre à cette crise et à ses conséquences à long terme», poursuit le texte.

«Nous invitons tous les États, selon leurs moyens, à renforcer leur aide aux organisations internationales compétentes afin d'accroître leurs capacités à aider les pays concernés à répondre à cette crise», écrivent également les dirigeants du G20.

Confrontée depuis plusieurs mois à un afflux de réfugiés, notamment en provenance de Syrie, l'Union européenne (UE) négocie avec la Turquie, qui accueille à elle seule 2,2 millions de Syriens, et les pays limitrophes pour qu'ils les retiennent sur leur territoire, en échange notamment d'une aide financière.

Plus de 800 000 migrants venus principalement d'Afrique et du Moyen-Orient ont gagné l'Europe par la mer depuis le début de l'année, la plupart en provenance de Turquie.

De nombreux pays européens, notamment à l'est du continent, s'inquiètent de cet exode de masse.

Leur inquiétude s'est encore accrue après les attentats de Paris, qui ont fait au moins 129 morts vendredi, et la découverte d'un passeport syrien près du corps d'un des kamikazes.