Les leaders européens se sont appliqués jeudi à empêcher l'espace Schengen, où les citoyens peuvent traverser des frontières sans passeport, de s'effondrer, après que l'Allemagne, la Suède et la Slovénie eurent de leur côté renforcé la sécurité des frontières ou érigé des clôtures pour ralentir l'afflux de migrants.

Un sommet de deux jours sur l'île méditerranéenne de Malte était prévu pour établir la procédure pour renvoyer en Afrique les migrants qui ne répondent pas aux conditions pour obtenir l'asile et des manières de décourager des gens de se lancer dans une dangereuse traversée des mers dans l'espoir d'une vie meilleure en Europe.

Cette rencontre entre des dirigeants de l'Union européenne et de l'Afrique a toutefois rapidement été teintée de la crainte de voir anéanti l'un des gains les plus chéris de l'Europe.

Le président du Conseil de l'Union européenne, Donald Tusk, a qualifié la sauvegarde de l'espace Schengen de «course contre la montre».

Il a rappelé les actions prises individuellement par l'Allemagne, la Suède, la Slovénie et d'autres pays européens en réaction à ce qu'ils perçoivent comme la menace de la sécurité de leurs frontières, alors qu'affluent par dizaines de milliers les demandeurs d'asile d'Afrique, du Moyen-Orient et de l'Asie.

Sans un contrôle efficace des frontières externes de l'Europe, a déclaré M. Tusk, l'espace Schengen ne survivra pas.

«Nous devons faire vite, mais sans paniquer.»

Trente pays font partie de l'espace Schengen. Certains ne font pas partie de l'Union européenne.

Le sommet de Malte sur la migration a permis aux leaders d'adopter un plan d'action à court et à long terme pour ralentir le flot d'arrivants africains en Europe, et pour renvoyer ceux qui ne peuvent être considérés comme des réfugiés.

Ils ont également signé une entente d'aide financière urgente d'une valeur de 1,8 milliard d'euros auquel auront accès certains pays africains.