Les représentants de onze pays d'Asie-Pacifique vont tenter de sauver le partenariat transpacifique (TPP) au cours d'une réunion à Hanoï dimanche, après le départ des États-Unis sous l'impulsion de Donald Trump, a indiqué vendredi une source proche du dossier.

Les onze pays restant après le retrait américain de cet accord de libre-échange vont se réunir dimanche dans la capitale vietnamienne en marge d'une réunion des ministres du commerce du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC). «La grosse annonce, si tout se déroule bien, sera un accord pour continuer en tant que TPP 11», a expliqué cette source.

La porte restera ouverte pour que les États-Unis puissent rejoindre l'accord à l'avenir s'ils le souhaitent, a-t-elle ajouté.

Les deux pays qui ont déjà formellement ratifié le partenariat transpacifique, le Japon et la Nouvelle-Zélande, ont ouvertement milité pour une mise en oeuvre du TPP malgré le départ des États-Unis.

Négocié sous la présidence de Barack Obama, qui avait fait de la région Asie-Pacifique une de ses priorités géostratégiques et économiques, le TPP prévoyait la levée des barrières douanières et de celles non-tarifaires, comme l'ouverture des appels d'offres aux entreprises étrangères, des normes communes pour le commerce électronique et les services financiers et le respect du droit du travail selon les normes de l'OIT.

Cet accord commercial devait également servir à contrer l'influence de la Chine.

Mais Donald Trump a retiré les États-Unis du TPP à son arrivée à la Maison-Blanche en janvier, après avoir dénoncé pendant sa campagne un accord qui «viole» les intérêts des travailleurs américains.