Une explosion samedi soir près d'une église catholique dans le sud des Philippines, où des fidèles arrivaient pour la messe de Noël, a fait 13 blessés, a annoncé la police.

L'explosion, qui a eu lieu à une trentaine de mètres de l'entrée de l'église, s'est produite à Midsayap, dans l'île de Mindanao, à environ 900 km au sud de Manille.

Elle a touché des fidèles participant à une série de messes de Noël, a indiqué un prêtre sur place. «L'explosion a eu lieu au moment de la communion», provoquant un mouvement de panique, a dit le père Jay Virador aux journalistes.

L'explosion, qui n'a pas été revendiquée, a soufflé une voiture de police parquée à côté de l'église, et une camionnette située non loin de là, selon la police.

Selon un enquêteur, qui a requis l'anonymat, l'explosion visait initialement l'église. «Il semble qu'ils voulaient s'approcher plus près mais que, en raison des mesures de sécurité importantes, ils ont choisi de lancer l'explosif sur la voiture de police qui bloquait la rue», a-t-il déclaré à l'AFP.

Les treize blessés, parmi lesquels un policier, ont été traités dans des hôpitaux voisins, a précisé la police.

Mindanao, où vit une importante minorité musulmane, est secouée depuis des décennies par une rébellion armée.

Le principal groupe de guérilla musulman y a cependant signé récemment un cessez-le-feu avec le gouvernement philippin.

Avis d'évacuations avant l'arrivée d'un typhon

Les autorités philippines ont appelé samedi matin des centaines de milliers d'habitants de l'est de l'archipel à quitter leur maison par crainte de l'arrivée d'un typhon le jour de Noël. La tempête Nock-Ten pourrait être accompagnée de vents soufflant à 222 km/h quand elle frappera dimanche l'île de Catanduanes sur laquelle résident 250 000 personnes, rapporte le Centre américain de prévention des typhons.

Le typhon devrait ensuite s'abattre lundi sur l'île principale de Luçon où se trouve la capitale Manille.

« Nous avons délivré des avis d'évacuations préventives aux autorités locales », a déclaré à l'AFP Rachel Miranda, porte-parole de la sécurité civile de la région de Bicol où se trouve Catanduanes.

Cette région agricole où vivent 5,5 millions de personnes est souvent la première touchée par les dépressions, responsables de la vingtaine de typhons qui balaient l'archipel chaque année.

Cedric Daep, le responsable de la sécurité civile de la province d'Albay (région de Bicol), a affirmé auprès de l'AFP que 400 000 personnes au moins devaient être évacuées.

« Nous n'avons pas assez de places pour accueillir toutes ces personnes dans nos centres d'évacuation », a-t-il précisé en appelant les gens à se rendre dans leurs familles ou chez des amis pour les fêtes de Noël.

Les scientifiques estiment que la virulence des tempêtes de ces dernières années est imputable au changement climatique.

En novembre 2013, 7350 personnes avaient péri ou avaient été portées disparues lors du passage du super-typhon Haiyan.