La liberté de la presse à Hong Kong a reculé en 2015, selon un rapport de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) qui dénonce l'autocensure et l'emprise grandissante de Pékin sur les médias de la région semi-autonome.

« La liberté de la presse en Chine, à Hong Kong et Macao s'est encore dégradée en 2015, où l'on a vu le Parti communiste chinois utiliser tous les moyens à sa disposition pour contrôler les médias », dénonce la FIJ dans son rapport sur la liberté de la presse en Chine.

La publication de ce rapport intervient alors que la disparition de cinq employés d'une maison d'édition qui seraient détenus par les autorités chinoises alimente les craintes à Hong Kong, où se renforce le sentiment que Pékin durcit sa mainmise.

De nombreuses voix s'élèvent dans l'ex-colonie britannique pour accuser Pékin de piétiner le principe du « un pays, deux systèmes » institué avant la rétrocession en 1997. Il avait alors été convenu que Hong Kong conserve son mode de vie et ses libertés pendant 50 ans.

Les cinq disparus travaillaient pour Mighty Current, connue dans l'ancienne colonie britannique pour ses livres peu amènes envers le gouvernement chinois.

L'affaire a provoqué « un tollé chez les hongkongais, très préoccupés pour leur sécurité personnelle et la liberté d'expression », commente le FIJ dans son rapport.

Le FIJ prévoit que le Parti communiste chinois utilise sa « richesse considérable » pour renforcer son influence dans la région avant l'élection du chef de l'exécutif en 2017.

En Chine continentale aussi, la situation devrait être « encore pire » en 2016 selon le rapport, présenté au club des correspondants étrangers de Hong Kong (FCC).

La FIJ accuse les autorités chinoises d'avoir détenu et harcelé des journalistes et d'avoir fait pression de diverses manières pour limiter et influencer la couverture de l'actualité.