Les autorités chinoises ont ouvert une enquête sur 31 responsables accusés d'avoir caché au moins trois accidents miniers à l'origine d'une quarantaine de morts, a annoncé vendredi un quotidien chinois.

Ces responsables, incluant des gestionnaires de mines de charbon, d'autres chargés de la sécurité ou des dirigeants municipaux, sont soupçonnés d'abus de pouvoir, de négligences professionnelles et d'avoir touché des pots-de-vin, a rapporté le China Daily.

Ils n'auraient pas rapporté ni organisé les secours lors de trois accidents survenus dans des mines de charbon qui avaient fait 39 morts et plusieurs dizaines de blessés, selon le journal.

Le secteur minier en Chine est tristement célèbre pour son extrême dangerosité, due à ses négligences en matière de sécurité et à une corruption endémique.

L'an dernier, 1049 salariés chinois des mines ont trouvé la mort lors de 589 accidents, selon des statistiques officielles souvent jugées incomplètes.

Les trois accidents sur lesquels les responsables incriminés auraient fait silence sont survenus en juillet dernier à Hegang, dans la province du Heilongjiang (nord-est), faisant huit morts, en décembre 2013 à Gongyi, au Henan (nord), faisant sept morts, et en décembre 2009 à Lushan, au Hunan (centre), faisant 24 morts.

Selon le journal, une campagne de promotion de la sécurité dans les houillères aurait porté ses fruits ces dernières années: il y a 10 ans, les accidents y faisaient plus de 6000 morts chaque année, contre un millier l'an dernier.

Le plus grave de ces dernières années a eu lieu en février 2005, quand une explosion avait fait 214 morts dans une mine de charbon au Liaoning (nord-est).

La Chine consomme environ la moitié du charbon produit sur la planète.