Trois randonneuses québécoises sont portées disparues à la suite d'une avalanche mardi dans l'Himalaya, au Népal, confirme l'agence québécoise Terra Ultima. Par ailleurs, les autorités népalaises déplorent 17 victimes, dont 4 Canadiens.

Les trois Québécoises qui manquent à l'appel - deux randonneuses et leur guide - faisaient partie d'un groupe de six personnes qui prenaient part à un voyage de trois semaines dans la région du Naar-Phu, au nord-est des Annapurnas. Il était organisé par Terra Ultima, une agence montréalaise spécialisée dans le domaine de la randonnée et de l'alpinisme. Le groupe avait quitté le Québec le 3 octobre.

« Des recherches sont toujours en cours pour retrouver les trois personnes disparues et Terra Ultima reste en constante communication avec les autorités locales », a écrit l'agence dans un communiqué publié mercredi midi. On ignore pour l'instant l'identité des deux randonneuses et de leur guide.

L'agence de voyages Karavaniers compte aussi un groupe de randonneurs dans la région touchée, mais tous sont sains et saufs et attendent d'être évacués. La Québécoise Christiane Chénard, copropriétaire de Happy Yak, fait partie de ce petit groupe. « Ils sont encore dans la région du Mustang. Ils vont être rapatriés dans la ville de Jomson par hélicoptère dès que ce sera possible » a dit à La Presse son partenaire d'affaires et ami, Guy Dubuc.

Quatre Canadiens morts

L'avalanche survenue mardi a été provoquée par d'importantes chutes de neige sur une partie de la chaîne himalayenne, elles-mêmes causées par le passage du cyclone Hudhud ce week-end sur la côte est de l'Inde.

Les autorités népalaises déplorent pour l'instant 17 victimes - neuf étrangers et huit népalais. 

Douze corps - deux Israéliens, un Polonais, un Vietnamien et huit guides et randonneurs Népalais - ont été retrouvés ensevelis à Mustang sous une grosse couche de neige, a dit un responsable policier. 

« Les chutes de neige ont été importantes, jusqu'à trois pieds (91 centimètres) » de hauteur, a dit Ganesh Rai, qui coordonne les recherches.

Les secours, soutenus par des hélicoptères loués par des agences de trekking et un hélicoptère de l'armée népalaise, ont retrouvé cinq corps dans une zone de Manang touchée par une avalanche.

« Un hélicoptère a repéré les corps de cinq personnes, dont quatre Canadiens et un Indien, tués dans une avalanche, portant le nombre de tués à neuf », a ajouté Rai.

Avec l'amélioration du temps mercredi dans les districts de Mustang et Manang, les sauveteurs ont récupéré 22 randonneurs et tentaient de renouer le contact avec plus d'une centaine de personnes dans des zones difficiles d'accès. 

Haute saison pour le trekking

Des milliers de personnes visitent la région de l'Annapurna chaque année en octobre, saison la plus favorable pour les treks.

Dans un incident séparé, trois éleveurs de yaks ont été tués dans une avalanche à Manang alors qu'ils faisaient paître leurs animaux, a dit un responsable du district, Devendra Lamichanne, à l'AFP.

Les autorités espèrent que les randonneurs injoignables pourront être retrouvés dans la journée.

« Le réseau téléphonique n'est pas très bon, aussi nous n'avons pu rentrer en contact avec ceux qui manquent, mais nous espérons les retrouver plus tard dans la journée », a dit un responsable du district de Mustang, Baburam Bhandari.

Parallèlement, un randonneur français de 67 ans était porté disparu après avoir chuté dans la rivière Budhi Gandaki, dans le district de Gorkha touché par de fortes pluies.

« L'accident s'est produit autour de 9 h mardi. Nous pensons que le chemin a été rendu glissant par les fortes pluies. Les opérations de secours sont en cours », a dit le chef de la police de Gorkha, Ramesh Thapa, à l'AFP.

Ce randonneur faisait partie d'un groupe de 10 touristes qui se dirigeait vers le trek réputé du tour du Manaslu, baptisé ainsi en référence au mont Manaslu, le huitième plus haut sommet du monde. Ce trekking a gagné en popularité comme alternative au tour des Annapurnas, très encombré.

En avril, une avalanche meurtrière a tué 16 personnes sur le mont Everest et entraîné l'interruption de toute ascension vers le plus haut sommet du monde, une décision sans précédent.

L'avalanche a pris au piège les sherpas qui préparaient l'ascension d'une multitude d'expéditions de clients étrangers. Elle a porté un coup dur au tourisme népalais, qui repose largement sur la randonnée et l'escalade.

- Avec Agence France-Presse