Deux personnes sont mortes et un nombre indéterminé sont portées disparues dans le naufrage d'un traversier aux Philippines, a-t-on appris dimanche auprès des garde-côtes.

Au moins 100 personnes ont été secourues après le naufrage samedi soir du Maharlika II, devenu incontrôlable alors qu'il était percuté par des vagues gigantesques.

Les services de secours étaient toujours à la recherche de disparus dimanche après ce drame survenu à une dizaine de kilomètres au large de l'île de Panaon, dans le centre des Philippines, à 680 km au sud de Manille.

Le nombre exact de disparus était impossible à déterminer, car seuls 84 passagers et membres d'équipage étaient inscrits sur la liste d'embarquement, a souligné un responsable des garde-côtes sous couvert de l'anonymat.

«Il y un décalage énorme entre le manifeste du bateau et le nombre de personnes secourues», a-t-il dit.

Il est courant aux Philippines que des passagers embarquent sans s'enregistrer.

Le Maharlika II avait signalé des «problèmes de navigation» et avait dû affronter de fortes averses, des intempéries aggravées par l'approche du typhon Kalmaegi qui menace le nord des Philippines, a expliqué Mina Marasigan, porte-parole du NDRRMC (Conseil national de réduction des risques et de gestion des catastrophes).

Le navire a pris l'eau et a coulé tandis que les bateaux des garde-côtes et des bâtiments privés se précipitaient sur les lieux du naufrage pour porter secours aux passagers.

Mal entretenus et peu contrôlés, les traversiers sont la colonne vertébrale de la navigation maritime aux Philippines.

De nombreux naufrages ont fait plusieurs centaines de morts ces dernières années. Le plus meurtrier, la collision du Dona Paz avec un pétrolier en 1987, avait fait plus de 4300 morts, la pire catastrophe maritime de l'histoire en temps de paix.