Le maire d'une des zones les plus affectées par les incendies qui font rage depuis une semaine dans le sud-est de l'Australie a demandé des comptes jeudi à l'armée, tenue responsable d'un feu particulièrement violent, alors que la baisse des températures aidait les pompiers.

Des milliers de combattants du feu - dont une large majorité de volontaires - luttent depuis le milieu de la semaine dernière contre des dizaines d'incendies en Nouvelle-Galles-du-Sud, l'État qui abrite Sydney.

Plus de 200 habitations ont été détruites, notamment dans les Montagnes Bleues, une chaîne située à une centaine de kilomètres à l'ouest de la plus grande ville d'Australie.

La vigueur des incendies était moindre jeudi, grâce à un rafraîchissement des températures, mais il reste 66 feux, dont 24 qui ne sont pas encore sous contrôle, ont indiqué les autorités.

Un des brasiers les plus violents, qui continue de brûler, près de Lithgow, une bourgade des Montagnes Bleues à deux heures de route de Sydney, a été déclenché par des exercices militaires, selon une enquête des services d'incendie.

Ce feu a détruit 47 000 hectares et comptait jeudi un périmètre de plus de 300 km. Il avait été désigné en début de semaine comme l'un des feux les plus dangereux.

Le chef des services des pompiers de la Nouvelle-Galles-du-Sud, Shane Fitzsimmons, a indiqué qu'il avait été causé par des exercices d'entraînement à l'explosif menés par l'armée, le mercredi 16 octobre.

«J'aurais espéré que lors d'une journée pareille, très sèche et venteuse, l'armée australienne se serait doutée que ce n'était pas une bonne idée» de mener de tels exercices, a déclaré, furieux, le maire des Montagnes Bleues, qui représente toutes les communes de cette zone.

«L'incendie a causé une immense angoisse au sein de ma communauté, beaucoup de dégâts, et ça n'aurait pas dû se passer ainsi», a ajouté Mark Greenhill sur la chaîne de télévision ABC.

Les incendies de brousse sont fréquents en Australie pendant l'été austral, de décembre à février. En 2009, un incendie dans l'État de Victoria (sud) avait tué 173 personnes et réduit en cendres des milliers d'habitations.