La Birmanie a rendu à la vie civile 42 jeunes enrôlés dans l'armée birmane alors qu'ils étaient mineurs, a indiqué l'ONU lundi, précisant que 108 avaient été libérés au total depuis la signature d'un accord avec le gouvernement il y a un an.

En juin 2012, les Nations unies et le nouveau régime qui a succédé à la junte il y a deux ans avaient signé un «plan d'action» pour empêcher le recrutement d'enfants sous les drapeaux et permettre le retour à la vie civile des mineurs déjà enrôlés.

Malgré la signature de cet accord qui a désormais permis la libération de 108 jeunes, l'armée, régulièrement accusée de violations des droits de l'homme, a continué à recruter des enfants, mais en moins grand nombre, selon l'ONU.

La dernière libération en date concerne 34 mineurs et 8 jeunes enrôlés alors qu'ils étaient mineurs, utilisés comme soldats ou pour d'autres rôles au sein de l'armée.

«Nous sommes très contents pour les 42 enfants et leurs familles aujourd'hui, mais nous devons accélérer les efforts pour que plus d'enfants bénéficient de cette libération», a commenté le responsable de l'ONU en Birmanie Ashok Nigam dans un communiqué.

«Rien ne justifie le recrutement d'enfants dans les forces armées. Une armée n'est pas un endroit où un enfant doit grandir».

Au total, plus de 520 enfants-soldats ont été rendus à la vie civile en Birmanie depuis 2006, selon l'UNICEF.

Il n'existe aucun chiffre fiable sur le nombre de mineurs encore dans l'armée birmane. Plusieurs groupes rebelles de minorités ethniques sont également accusés d'utiliser des enfants soldats.