Le premier ministre indien Manmohan Singh a estimé dimanche que davantage devaient être fait dans son pays contre les agressions de femmes et a souhaité une accélération de la justice particulièrement engorgée, après une série de cas ayant fait les grands titres.

«Aujourd'hui, plus de 30 millions de dossiers attendent dans les tribunaux du pays, dont 26% depuis plus de cinq ans», a déploré le chef du gouvernement au cours d'une conférence de ministres et de procureurs à New Delhi.

Il a également indiqué que les frais de justice restaient dissuasifs dans ce pays où des millions de personnes continuent de vivre sous le seuil de pauvreté.

Singh a défendu l'action de son gouvernement après le viol et la mort d'une étudiante à New Delhi en décembre 2012 qui a révélé au grand jour la condition des femmes en Inde et les fréquentes agressions sexuelles qu'elles subissent.

D'autres affaires de viol ont depuis défrayé la chronique.

Le gouvernement a modifié la loi et aggravé les peines pour les crimes de cette nature, mais «beaucoup restent à faire», a dit Manmohan Singh.

En mars, une campeuse suisse a été violée par plusieurs hommes dans le Madhya Pradesh (centre) tandis qu'en janvier, une Sud-coréenne a été droguée puis violée dans le même État par le propriétaire de l'hôtel où elle séjournait.

Une touriste britannique, âgée d'une trentaine d'années, a été superficiellement blessée à une jambe en sautant du premier étage de son hôtel à Agra, après que deux hommes ont tenté d'entrer dans sa chambre en pleine nuit.

Début avril, quatre soeurs de 19 à 24 ans ont été victimes d'une attaque à l'acide par deux hommes à moto dans l'État de l'Uttar Pradesh (nord).