La Chine a annoncé jeudi des normes plus strictes à venir pour les carburants, après les pics de pollution inédits qui ont affecté une grande partie du pays le mois dernier.

« Suite à la croissance rapide du nombre de propriétaires de voitures, les émissions des automobiles ont un impact croissant sur la pollution de l'air », selon un communiqué posté sur le site du gouvernement.

D'ici 2017, le souffre contenu dans l'essence et le diesel ne devra pas dépasser 10 parties par million (ppm), au lieu de 50 ppm actuellement.

La combustion des carburants émet notamment du soufre et du dioxyde de soufre, deux sources majeures de pollution atmosphérique.

Tandis que dans la capitale, Pékin, où la concentration en particules très fines a parfois dépassé de plus de 40 fois le seuil recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en janvier, la nouvelle norme est déjà en vigueur, d'autres villes disposent encore d'un délai de quatre ans maximum pour se mettre en conformité.

La Chine est depuis 2009 le premier marché automobile mondial et environ 240 millions de véhicules circulent sur ses routes, selon les chiffres officiels.

Un responsable du premier raffineur du pays, Sinopec, a déclaré la semaine dernière que sa société allait vendre des produits répondant à des normes environnementales plus strictes à partir de la fin 2014, après avoir modernisé ses installations.

Des carburants plus propres pourraient également signifier des prix plus élevés à la pompe, selon la presse, le quotidien National Business Daily prédisant 3 % d'augmentation à cause des nouvelles normes.

Des hausses des prix de l'essence ont déjà provoqué par le passé des grèves de chauffeurs de taxi en Chine.