Le frère de Chen Guangcheng, le militant aveugle qui a provoqué ce mois-ci de fortes tensions diplomatiques entre Pékin et Washington, est également parvenu à échapper à la vigilance de ses gardiens pour fuir son village et gagner la capitale chinoise, a annoncé à l'AFP un avocat.

Chen Guangfu, frère aîné de Chen Guangcheng, a profité de la nuit pour quitter le village de Dongshigu (province orientale du Shandong) où il était maintenu sous bonne garde, a précisé cet avocat nommé Ding Xikui.

«Il s'est échappé en pleine nuit de Dongshigu», a déclaré Me Ding, en confirmant que le frère du célèbre militant chinois des droits civiques était de facto en résidence surveillée, jusqu'à ce qu'il prenne la fuite.

«Il y avait des gens chargés de le surveiller et de contrôler ses mouvements. Ils ne l'autorisaient pas à sortir du village où il était confiné», a-t-il précisé.

Me Ding a refusé de révéler où se trouve exactement Chen Guangfu dans Pékin.

«Je m'inquiète pour sa sécurité», a déclaré l'avocat, ajoutant que Chen Guangfu craignait que des policiers du Shandong viennent l'arrêter dans la capitale, bien qu'il n'ait commis aucun crime.

Avant son départ pour les États unis samedi dernier, Chen Guangcheng avait accusé les autorités du Shandong de chercher à se venger sur les membres de sa famille élargie, suite à sa propre évasion de résidence surveillée.

Le 10 mai, la police du Shandong a ainsi annoncé que le neveu de Chen Guangcheng, Chen Kegui, se trouvait accusé de meurtre.

Selon Chen Guangcheng, après son évasion, des voyous pilotés par le gouvernement ont fait irruption chez Chen Kegui et l'ont battu pendant trois heures au point que son visage était en sang. Malgré les accusations de meurtre, personne n'a été enregistré comme mort.

Le gouvernement a désigné deux avocats à Chen Kegui, mais les défenseurs choisis par sa famille, dont Me Ding, n'ont pas eu la permission de rencontrer leur client.

«En nous refusant le droit de lui rendre visite, ils violent la loi», a déclaré Me Ding. «Il n'y a pas de base légale à ce refus.»

L'avocat a écrit lundi une lettre à l'unité de police responsable de Chen Kegui dans laquelle il a exprimé sa crainte que des mauvais traitements soient infligés à son client.

Il est en effet fréquent en Chine que les droits de visite soient refusés afin que des passages à tabac ne soient pas révélés au grand jour, selon Me Ding, qui attend toujours une réponse à sa lettre.

L'évasion de Chen Guangfu ressemble à celle qu'a réalisée fin avril, malgré sa cécité, Chen Guangcheng.

L'emblématique «avocat aux pieds nus» s'était blessé en sautant un mur entourant son logis, mais il avait finalement réussi, grâce à l'aide de ses proches, à se réfugier à l'ambassade des États-Unis à Pékin.

Après six jours, il avait accepté de quitter l'ambassade pour être hospitalisé pour un pied cassé, mais avait rapidement regretté d'avoir fait confiance aux autorités chinoises et s'était dit désireux de quitter la Chine, avec sa femme et leurs deux enfants.

Le dissident aveugle est finalement arrivé samedi dernier à New York, officiellement pour y suivre des études, cet exil étant l'épilogue d'un mois d'incertitudes et de casse-tête diplomatique entre la Chine et les États-Unis.

Selon Chen Guangcheng, après son évasion, des voyous pilotés par le gouvernement ont fait irruption chez Chen Kegui et l'ont battu pendant trois heures au point que son visage était en sang. Malgré les accusations de meurtre, personne n'a été enregistré comme mort.

Le gouvernement a désigné deux avocats à Chen Kegui, mais les défenseurs choisis par sa famille, dont Me Ding, n'ont pas eu la permission de rencontrer leur client.

«En nous refusant le droit de lui rendre visite, ils violent la loi», a déclaré Me Ding. «Il n'y a pas de base légale à ce refus.»

L'avocat a écrit lundi une lettre à l'unité de police responsable de Chen Kegui dans laquelle il a exprimé sa crainte que des mauvais traitements soient infligés à son client.

Il est en effet fréquent en Chine que les droits de visite soient refusés afin que des passages à tabac ne soient pas révélés au grand jour, selon Me Ding, qui attend toujours une réponse à sa lettre.

L'évasion de Chen Guangfu ressemble à celle qu'a réalisée fin avril, malgré sa cécité, Chen Guangcheng.

L'emblématique «avocat aux pieds nus» s'était blessé en sautant un mur entourant son logis, mais il avait finalement réussi, grâce à l'aide de ses proches, à se réfugier à l'ambassade des États-Unis à Pékin.

Après six jours, il avait accepté de quitter l'ambassade pour être hospitalisé pour un pied cassé, mais avait rapidement regretté d'avoir fait confiance aux autorités chinoises et s'était dit désireux de quitter la Chine, avec sa femme et leurs deux enfants.

Le dissident aveugle est finalement arrivé samedi dernier à New York, officiellement pour y suivre des études, cet exil étant l'épilogue d'un mois d'incertitudes et de casse-tête diplomatique entre la Chine et les États-Unis.

Photo: David Gray, Reuters

Le frère aîné de Chen Guangcheng, Chen Guangfu, raconte en gesticulant comment il a été «torturé», les mains attachées dans le dos derrière une chaise, lors de «représailles» des autorités chinoises à  l'endroit de sa famille suite au départ de son frère aveugle pour les États-Unis, la semaine dernière.