Les États-Unis envisagent de stationner plusieurs navires de guerre à Singapour et de renforcer leurs effectifs aux Philippines et en Thaïlande, a déclaré un officier de la Marine américaine, sur fond d'inquiétude de pays de la région face aux ambitions de la Chine.

Washington est très attaché à la liberté de circulation en mer de Chine méridionale, théâtre de tensions entre Pékin et les pays d'Asie du Sud-Est.

«Nous allons stationner plusieurs de nos nouvelles frégates de combats» à Singapour, a déclaré le chef d'état-major de l'US Navy, l'amiral Jonathan Greenert, dans un article envisageant le futur de la Marine en 2025, publié en décembre dans la revue spécialisée US Naval Institute's Proceedings.

L'armée américaine dispose déjà à Singapour d'infrastructures pour des besoins logistiques et d'entraînement.

L'amiral Greenert a indiqué que les États-Unis pourraient également renforcer le déploiement ponctuel d'avions comme le P-8A Poseidon, conçus pour traquer les sous-marins, aux Philippines et en Thaïlande.

«La Marine aura besoin d'approches innovantes (...) pour répondre aux inquiétudes grandissantes concernant la liberté en mer», a-t-il dit.

«Parce que nous ne pourrons probablement pas supporter le coût financier et diplomatique qu'entraîneraient de nouvelles bases à l'étranger, la flotte en 2025 dépendra de ports de pays hôtes», a-t-il ajouté, en prenant exemple sur la Ve flotte américaine, basée à Bahreïn.

Le Pentagone a lancé une mise en garde cette année contre les importants budgets alloués par la Chine à sa Marine, notamment en armement sophistiqué.

Fin novembre, le premier porte-avions chinois, qui incarne les ambitions navales de Pékin, a effectué sa deuxième sortie tandis que le J-20, premier avion chinois qui semble doté de capacités furtives, a effectué son premier vol début 2011.