Le souverain de Dubaï, cheikh Mohammad Ben Rached Al-Maktoum, s'est rendu mercredi au chevet du président pakistanais Asif Ali Zardari, hospitalisé dans l'émirat, a rapporté l'agence officielle Wam.

Cheikh Mohammad, également vice-président et premier ministre des Émirats arabes unis, s'est enquis de l'état de santé de M. Zardari et lui a souhaité un «prompt rétablissement», a ajouté l'agence sans donner de détails sur l'état du président pakistanais.

Il était accompagné du prince héritier de Dubaï, cheikh Hamdane Ben Mohammad Al-Maktoum.

Le président Zardari était mercredi en observation dans un hôpital de Dubaï où il a été admis après une «attaque cardiaque mineure», a annoncé son gouvernement, en soulignant qu'il était «en bonne santé» et en écartant toute démission.

M. Zardari «a souffert mardi d'une attaque cardiaque mineure, il s'est rendu à Dubaï par avion et y a subi hier une angioplastie» (opération qui consiste à élargir une artère rétrécie ou obstruée, NDLR), a annoncé à la mi-journée le ministre pakistanais chargé des droits de l'homme, Mustafa Khokhar.

Ce dernier a ajouté que M. Zardari devait revenir jeudi au Pakistan.

Un peu plus tard, les services du premier ministre Yousuf Raza Gilani ont indiqué que le chef de l'État restait en observation à l'hôpital de Dubaï, sans préciser quand il devait rentrer au Pakistan.

«Les médecins doivent toujours déterminer si l'état du président est dû à une réaction à un médicament qu'il prenait ou lié à ses problèmes cardiaques antérieurs», ont-ils indiqué.

Asif Ali Zardari, 56 ans, a été élu président pour cinq ans en 2008. Veuf de l'ancienne première ministre Benazir Bhutto, tuée dans un attentat fin décembre 2007, il est le chef du principal pilier de la coalition gouvernementale, le Parti du Peuple Pakistanais (PPP), auparavant dirigé par Mme Bhutto.

Il reste très controversé et impopulaire dans son pays, où il est souvent désigné par le sobriquet de «M. 10%», symbole de la corruption sous les gouvernements de son épouse dans les années 1990, même si la justice a abandonné opportunément toute poursuite depuis son élection.