«Aucune preuve» d'écoutes téléphoniques ou de versements occultes n'a été découverte au sein de la filiale australienne du groupe de Rupert Murdoch, au terme d'une enquête ordonnée après le scandale News of the World en Grande-Bretagne, a indiqué lundi le groupe de médias.

News Limited, la filiale australienne, a cependant annoncé de nouvelles règles éditoriales strictes, qui n'autorisent l'utilisation d'enquêteurs privés que dans des «circonstances exceptionnelles», et sous réserve de l'autorisation formelle de la direction.

La filiale australienne a vérifié pendant trois mois tous les paiements importants deffectués depuis 2006, après le scandale des écoutes téléphoniques au sein du groupe Murdoch en Grande-Bretagne, News International, qui avait conduit à la fermeture du tabloïd News of the World.

Près de 700 000 transactions d'une valeur totale de 335 millions de dollars australiens (250,5 millions d'euros) ont été étudiées par une équipe de 26 spécialistes, qui n'a, selon le groupe, trouvé «aucune preuve de surveillance téléphonique illégale ou de rétribution à des fonctionnaires».

News Limited a indiqué que des détectives privés avaient été utilisés «dans un petit nombre de cas».

«Aucune preuve n'a été trouvée» dans le cas de deux plaignants en Australie qui s'étaient dits victimes d'écoutes illégales, après l'affaire News of the World, a ajouté News Limited.

News of the World, fermé en juillet à la suite du scandale, est soupçonné d'avoir fait écouter dans les années 2000 jusqu'à 5800 personnes en Grande-Bretagne, parmi lesquelles des hommes politiques, des membres de la famille royale britannique, des artistes et de simples particuliers qui faisaient l'actualité. Il est aussi accusé d'avoir employé un enquêteur privé, Derek Webb, pour espionner 153 personnalités, dont le prince William.

Le groupe Murdoch contrôle les deux tiers des journaux régionaux et urbains en Australie et a des visées sur Australia Network, la télévision publique internationale australienne.