Le principal suspect des sanglants attentats de 2002 à Bali, extradé jeudi du Pakistan, a avoué sa participation aux attaques contre une boîte de nuit et un restaurant qui ont fait 202 morts, la plupart des touristes étrangers (dont 88 Australiens) le 2 octobre 2002.

«Il a avoué avoir aidé à assembler les bombes pour les attentats de Bali et avoir travaillé avec Azahari. Le détonateur avait été remis à Azahari,» un extrémiste malaisien tué en 2005 lors d'une fusillade avec la police, a déclaré vendredi un porte-parole de la police indonésienne, Bachrul Alam.

Umar Patek a également reconnu sa participation aux attentats contre des églises indonésiennes qui avaient fait 19 morts la veille de Noël en 2000, selon le porte-parole.

Le suspect, âgé de 41 ans, avait été arrêté en début d'année à Abbottabad (nord), la ville où le chef d'Al-Qaïda, Oussama Ben Laden, a été tué lors d'un raid américain en mai. Il a été extradé jeudi du Pakistan.

Né en 1970 sur l'île de Java, Patek est un membre présumé de la Jemaah Islamiyah (JI), un réseau clandestin proche d'Al-Qaïda luttant pour la création d'un État islamique en Asie du Sud-Est.

C'est la JI qui a planifié l'attaque terroriste de Bali, la plus meurtrière jamais perpétrée en Indonésie. Umar Patek aurait travaillé en étroite collaboration avec Dulmatin, un Indonésien tué en mars 2010 dans la banlieue de Jakarta par les forces antiterroristes.

Trois militants islamistes ont été exécutés en novembre 2008 pour leur participation aux attentats de Bali. L'autre «cerveau» présumé de l'attaque, le Malaisien Noordin Mohammed Top, a été tué au cours d'un raid policier en 2009.