Une délégation de l'Union européenne est arrivée en Birmanie pour des discussions avec le nouveau gouvernement civil, a indiqué lundi un responsable birman.

Robert Cooper, conseiller spécial de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton, est arrivé dimanche dans la capitale Naypyidaw, un jour après Piero Fassino, envoyé spécial de l'UE pour la Birmanie, a indiqué ce responsable, sous couvert d'anonymat.

Les deux diplomates devaient rencontrer trois ministres, dont celui des Affaires étrangères, ainsi que la célèbre opposante Aung San Suu Kyi mardi à Rangoun.

L'UE n'a pas voulu donner de détails sur leur programme.

«Il s'agit d'une première étape consistant à écouter un peu les nouvelles autorités birmanes pour voir dans quel état d'esprit elles se trouvent», avait indiqué la semaine dernière un diplomate européen de haut rang sous couvert d'anonymat.

Depuis les élections décriées de novembre, la junte birmane a été dissoute fin mars et ses pouvoirs transférés à un nouveau président civil, l'ex-général Thein Sein.

Ces changements ont fait naître certains espoirs, même si les militaires ont conservé le contrôle des nouvelles institutions.

Dans ce contexte, l'UE avait décidé en avril d'alléger ses sanctions à l'égard du régime birman, en suspendant des gels d'avoir et des interdictions de visas pour un tiers des membres du gouvernement, et de recommencer à effectuer des «visites de haut niveau» dans le pays. L'UE avait toutefois renouvelé pour un an ses sanctions économiques.

La libération d'Aung San Suu Kyi de résidence surveillée une semaine après les élections avait entraîné un nouveau débat sur l'opportunité de lever les sanctions internationales contre le régime birman.

Mais la lauréate du prix Nobel de la paix elle-même a souligné que ces mesures devraient rester en place jusqu'à de véritables réformes démocratiques.