La Maison Blanche a condamné vendredi «dans les termes les plus fermes possibles» les attentats commis contre des minorités religieuses au Pakistan, promettant la solidarité des États-Unis avec le peuple pakistanais «en ces moments difficiles».

«Les États-Unis condamnent, dans les termes les plus fermes possibles, les attentats terroristes contre une procession religieuse à Quetta et un centre de culte à Peshawar. Nous présentons nos condoléances sincères aux familles des victimes», a déclaré le porte-parole de la présidence américaine dans un communiqué.

«Viser des civils innocents pendant le mois sacré musulman du ramadan à un moment déjà difficile, quand le pays essaie de se remettre d'inondations provoquées par la mousson, rend ces actes d'autant plus répréhensibles», a poursuivi la présidence américaine.

La Maison Blanche, conclut le message, «continuera à se tenir aux côtés du peuple pakistanais en ces moments difficiles».

Plus tôt vendredi, le département d'État américain avait déjà condamné les récents «attentats barbares» visant des minorités dans les grandes villes pakistanaises de Quetta et Lahore ainsi qu'à Mardan, près de Peshawar.

Les États-Unis «se tiennent au côté du peuple pakistanais, qui devrait pouvoir pratiquer en paix sa religion, en particulier pendant le ramadan», avait écrit Philip Crowley, le porte-parole du département d'État.

Au moins 53 personnes ont été tuées et près de 200 blessées vendredi dans un attentat suicide à Quetta (sud-ouest) visant les minorités religieuses, cibles fréquentes des talibans alliés à Al-Qaïda et autres radicaux dans une campagne de terreur qui ensanglante le Pakistan depuis trois ans.

Une autre personne a été tuée à Mardan.

Mercredi soir, un triple attentat visant une procession chiite à Lahore, la grande ville de l'est, avait fait 31 morts et près de 200 blessés dans une foule compacte qui s'apprêtait à rompre le jeûne du ramadan.

L'administration américaine dit rester engagée en vue d'«un avenir plus sûr et prospère» au Pakistan, débarrassé de «la violence extrémiste».

Parallèlement, le Pakistan fait face à de redoutables inondations. Plus d'un mois après les premières pluies torrentielles de mousson qui ont inondé plus de 20% du pays, l'assistance n'est toujours pas suffisante face aux 18 millions de personnes affectées dont 8 millions ont besoin d'une aide d'urgence.

La communauté internationale a promis des millions de dollars d'aide au pays, les États-Unis ayant promis à eux seuls 200 millions de dollars.

Le président Barack Obama a signé vendredi un décret autorisant le déblocage de 33 millions de dollars du Fonds d'urgence pour l'aide aux réfugiés et aux migrants.

M. Obama a indiqué que ces fonds seraient utilisés «pour faire face à des besoins inattendus et urgent de réfugiés et migrants, provoqués par les récentes inondations dévastatrices au Pakistan».