Les recherches ont repris dimanche pour retrouver 46 marins portés disparus après le mystérieux naufrage vendredi d'un navire de guerre sud-coréen près de la frontière avec la Corée du Nord.

Le Cheonan, une corvette de 1200 tonnes avec 104 membres d'équipage à bord, a coulé en mer Jaune après une explosion d'origine indéterminée alors qu'aucune preuve d'une implication nord-coréenne n'a été jusqu'ici établie, selon Séoul et Washington.

Seuls 58 marins ont pu être secourus alors que les espoirs de retrouver des survivants dans des eaux glaciales s'amenuisent.

«La priorité pour l'instant est de secourir des survivants», a indiqué dimanche lors d'une réunion de sécurité le président Lee Myung-Bak.

M. Lee a également ordonné que les causes du naufrage soient déterminées en explorant toutes les hypothèses mais sans «conclusions hâtives», selon un de ses porte-parole, Park Sun-Kyoo.

Samedi, le porte-parole de l'état major interarmes (JCS), Lee Ki-Sik, a déclaré devant le parlement qu'il pensait que de nombreux marins étaient restés piégés dans le navire.

Selon des informations de presse, la corvette de 88m de long transportait des missiles, des torpilles et d'autres armements.

Une série d'explications ont été avancées par des observateurs: explosion accidentelle à bord, mine posée par la Corée du Nord ou attaque par un torpilleur.

Le naufrage, l'une des pires catastrophes navales du pays, s'est produit dans une zone frontalière sensible entre les Corées.

La démarcation maritime entre les deux pays, théoriquement toujours en guerre faute de traité de paix mettant fin au conflit de 1950-53, n'a jamais été reconnue par le Nord.

Depuis 1999, les escarmouches ont fait plusieurs dizaines de morts dans cette zone. Six marins sud-coréens ont ainsi été tués en juin 2002. L'incident naval le plus récent dans la zone remonte à novembre dernier. En janvier, la Corée du Nord avait procédé pendant trois jours à des tirs d'artillerie dans le secteur.