Des diplomates de quatorze pays ont demandé dans un communiqué publié mercredi par l'ambassade américaine que le Népal renforce les contrôles sur l'adoption internationale, après la découverte d'un dossier lancé sans l'autorisation des parents biologiques.

Dans leur communiqué commun, les diplomates pressent le gouvernement d'«agir promptement» pour mettre en place les garanties contenues dans la convention de la Haye de 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale.

Cela comprend «la mise en place de mesures visant à assurer l'authenticité et l'exactitude des documents, la promotion de la préservation de la famille et, le plus important, la garantie du bien-être des enfants», ont-ils poursuivi.

Cette mise en garde survient après la découverte par un couple américain essayant d'adopter une petite fille népalaise que ses parents biologiques étaient non seulement en vie mais qu'ils la recherchaient activement.

Les autorités n'auraient appris l'existence des parents que lors de leur irruption au ministère des Femmes et des Enfants pour demander de l'aide.

Le Népal a introduit une nouvelle législation en 2008 pour tenter d'empêcher de tels abus. Les procédures d'adoptions internationales ont repris en 2009 avec le nouveau cadre législatif en vigueur.

Mais selon des associations, de larges abus sont toujours en cours.

Ce mois-ci, un groupe d'experts de la Haye a appelé à la suspension de l'adoption internationale au Népal après avoir découvert au cours d'investigations que des documents étaient régulièrement falsifiés et que l'intérêt de l'enfant n'était souvent jamais considéré.