La vie des jeunes Chinois en ville est complètement différente de celle de leurs semblables qui habitent à la campagne, bien que ces derniers se soient sortis de la pauvreté. «En Chine, si on est né en dehors des grandes villes, c'est difficile d'y vivre. C'est comme immigrer aux États-Unis d'un pays du tiers monde», lance Nels Frye, blogueur et éditeur américain qui habite Pékin.

Au milieu des années 80, un citadin gagnait en moyenne 1,85 fois plus qu'un habitant de la campagne, mais ce rapport a bondi à 3,21 en 2004, puis à 3,28 en 2006. Selon les statistiques officielles de 2007, 56,1% de la population chinoise réside en zone rurale, soit 737,42 millions de personnes.

 

Les parents de Mine, guide touristique de Pékin âgée 24 ans, ont pleuré quand elle a quitté le nord de la Chine pour la ville. «Mes parents sont plus fermés que moi. Ils n'ont pas eu d'éducation», nous explique-t-elle en route pour la Grande Muraille.

Mine a 24 ans. Elle a des colocataires. Dans son cellulaire, il y a des chansons de Pink, de Mariah Carey et des Black Eyed Peas. Comparativement à ses amis d'enfance, elle n'est pas encore mère. «En ville, les gens ont leurs enfants plus tard.»

«Ma grand-mère ne m'aimait pas quand j'étais petite, dit-elle le plus simplement du monde. Avant, les familles voulaient des garçons. Plus maintenant, les choses ont changé.»