Megawati Sukarnoputri, candidate de l'opposition à l'élection présidentielle indonésienne de mercredi, a de nouveau refusé vendredi de féliciter le président Susilo Bambang Yudhoyono, pourtant donné largement réélu selon les résultats partiels.

Mme Megawati, qui tentait un retour au pouvoir après avoir présidé l'Indonésie de 2001 à 2004, conteste les conditions dans laquelle s'est tenue l'élection, estimant qu'elle a été entâchée d'irrégularités.«Il semble que SBY (le surnom de M. Yudhoyono) ressente un besoin urgent d'être congratulé. Mais nous ne sommes pas prêts à le faire, dans l'attente des résultats officiels», a déclaré Aria Bima, porte-parole de la campagne de Mme Megawati.

Les résultats partiels accordaient vendredi 61,88% à M. Yudhoyono contre 28,57% à l'ancienne présidente.

«Nous examinons une série de violations et d'irrégularités», comme le fait que des électeurs aient voté deux fois, a précisé M. Bima.

En dépit de ces soupçons, la plupart des observateurs ont conclu que l'élection avait été globalement honnêtes et libres, et que la victoire de M. Yudhoyono était si importante qu'elle ne pouvait être remise en cause par les accusations de Mme Megawati.

Le troisième candidat, Jusuf Kalla, crédité d'environ 10% des voix, n'a pas contesté les résultats et a félicité M. Yudhoyono, de même que plusieurs leaders mondiaux. Le président a jusqu'à présent refusé de se déclarer vainqueur, indiquant qu'il attendait la proclamation officielle des résultats, prévue dans les prochaines semaines.