La Corée du Nord, qui a procédé la semaine dernière à un essai nucléaire et au tir de six missiles à courte portée, a débuté l'assemblage d'un missile à longue portée, a rapporté mercredi la presse sud-coréenne.

Ce missile pourrait être une version modifiée du missile Taepodong-2, théoriquement capable d'atteindre l'État américain de l'Alaska, déjà testé en 2006 et dont le dernier tir remonte à avril, a indiqué le journal JoongAng Ilbo.«Le propulseur semble plus long que celui lancé en avril même si la forme à l'air semblable», a indiqué une source gouvernementale citée par le journal.

«Après un tir de missile, il faut en général au moins six mois pour en rectifier les défauts et préparer un nouveau tir», selon une source militaire non-identifiée, également citée par le journal.

«La Corée du Nord se prépare (à un nouveau lancement) juste deux mois après son dernier tir. Il semble que le Nord soit assez pressé», a ajouté cette source.

Un train a transporté durant le week-end le missile depuis une usine près de Pyongyang jusqu'au site de lancement de Dongchang-ri, dans la région de Cheolsan, ont rapporté lundi des médias sud-coréens, citant des sources au sein des services de renseignement.

Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a confirmé lundi que Pyongyang pourrait préparer un nouveau tir de missile à longue portée.

Les Nord-Coréens «pourraient faire quelque chose avec un autre missile Taepodong, mais jusqu'ici, leurs intentions ne sont pas claires», a-t-il déclaré à Manille.

La Corée du Nord a tiré le 5 avril un missile Taepodong-2 censé mettre en orbite un satellite de télécommunications. Condamné par l'ONU, ce tir était, selon la Corée du Sud, le Japon et l'armée américaine, une tentative déguisée de lancement d'un missile en violation des résolutions de l'ONU.

La Corée du Nord a procédé à son deuxième essai nucléaire le 25 mai, après celui d'octobre 2006, s'attirant la condamnation de la communauté internationale.