La Corée du Nord a mené lundi «avec succès» un nouvel essai nucléaire souterrain, a annoncé la presse officielle du régime qui avait récemment promis des «représailles» en réaction à une récente condamnation de l'ONU pour un tir de fusée.

La Corée du Nord «a conduit avec succès un nouvel essai nucléaire sous-terrain le 25 mai dans le cadre de ses mesures destinées à renforcer ses capacités de dissuasion nucléaire (...)», a indiqué l'agence du Nord KCNA, reçue à Séoul.

«L'essai va contribuer à garantir notre souveraineté, le socialisme, la paix et la sécurité sur la péninsule coréenne et dans la région», ajoute l'agence qui ne donne pas de détails sur le lieu de l'essai.

Selon KCNA, cet essai était plus puissant que le premier effectué en octobre 2006 et qui avait provoqué une crise internationale.

Le département d'Etat américain a indiqué n'être «pas en mesure» de confirmer le test nucléaire nord-coréen.

La présidence sud-coréenne avait précédemmnt indiqué que la Corée du Nord semblait avoir procédé à un essai nucléaire lundi.

Selon des responsables sud-coréens, une secousse a été décelée dans la ville nord-coréenne de Kilju (nord) où Pyongyang avait procédé à son premier essai.

L'Institut américain d'études géologiques (USGS) a indiqué avoir détecté une secousse de magnitude 4,7 en Corée du Nord.

La secousse s'est produite à 09H54 locales (00H54 GMT), à 375 kilomètres au nord-est de Pyongyang et à une profondeur de seulement 10 km, selon l'USGS.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné le 13 avril un tir de fusée balistique effectué le 5 avril par la Corée du Nord et a renforcé le régime de sanctions mis en place à son encontre en 2006.

En réponse à cette condamnation, la Corée du Nord a annoncé le 14 avril son retrait des négociations à Six (Russie, Corée du Nord et Corée du Sud, Etats-Unis, Japon et la Chine), l'arrêt de sa coopération avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et la réactivation de ses installations nucléaires.

Elle avait menacé fin avril de procéder à un nouvel essai nucléaire en exigeant des «excuses» des Nations unies.

Le 14 mai, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, avait prévenu que les Etats-Unis ne feraient pas de concessions pour convaincre la Corée du Nord de revenir à la table des négociations sur son programme nucléaire.

«Cela ne nous intéresse pas de courir après les Nord-Coréens ou d'offrir des concessions à la Corée du Nord», a-t-elle ajouté. «Ils savent quelles sont leurs obligations», avait-elle dit.