Le Sri lanka prévoit de réinstaller quelque 250 000 Tamouls ayant fui les combats et se trouvant actuellement dans des camps de réfugiés, d'ici à six mois, ont annoncé jeudi des émissaires indiens ayant rencontré le président sri-lankais.

«Le gouvernement sri-lankais a indiqué qu'il avait l'intention de fermer les camps de réfugiés au plus tôt et de se fixer un délai de 180 jours pour résintaller les personnes déplacées», ont indiqué dans un communiqué le secrétaire indien aux Affaires étrangères, Shivshankar Menon, et le conseiller national à la sécurité, M. K. Narayanan.

Environ 250 000 civils, qui ont fui les zones de combat au nord de l'île, sont regroupés dans plusieurs camps de réfugiés.

Les organisations humanitaires internationales ont réclamé un meilleur accès à ces camps pour leur personnel.

Jeudi, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a déploré la décision des autorités sri-lankaises de restreindre l'accès de l'aide humanitaire au plus grand camp de déplacés de Menik Farm, près de Vavuniya (nord du Sri Lanka) où s'entassent plus de 130 000 personnes.

Les deux émissaires indiens ont également indiqué que les deux pays avaient «insisté sur la nécessité urgente d'une solution politique durable au Sri Lanka».

Selon le communiqué, Colombo est convenu de mettre en oeuvre le 13e amendement de la Constitution de 1987 prévoyant une décentralisation vers les neuf provinces, notamment celles du Nord et de l'Est où les Tamouls sont concentrés.

Selon M. Menon, le président Mahinda Rajapakse, architecte depuis 2006 de la victoire militaire contre les séparatistes tamouls, est prêt à aller au-delà de cet amendement afin de consolider la paix alors que près de 100 000 personnes ont été tuées en près de 30 ans de guerre.