Les premiers ministres chinois et nord-coréen se sont entretenus mercredi à Pékin, 24 heures après que la Chine eut exprimé son inquiétude face aux «incertitudes» dans la péninsule coréenne, provoquées notamment par le prochain lancement d'un «satellite» annoncé par Pyongyang.

«Je voudrais un large et profond échange de vues sur des questions relatives aux relations (bilatérales) et d'intérêt commun», a déclaré en présence de la presse le chef du gouvernement chinois Wen Jiabao en accueillant Kim Yong-il au Palais du Peuple.

M. Kim, arrivé mardi en Chine, effectue sa première visite en Chine, proche allié de Pyongyang, depuis sa prise de fonction en 2007.

Celle-ci intervient alors que la Corée du Nord a annoncé la semaine dernière qu'elle se préparait à lancer un satellite de télécommunications entre le 4 et le 8 avril.

Washington et Séoul redoutent qu'il ne s'agisse d'un nouvel essai de missile longue portée, susceptible d'atteindre l'Alaska, un acte qui irait à l'encontre d'une résolution des Nations unies.

Un général américain, Victor Renuart, à la tête du Commandement de la défense aérospatiale nord-américaine, a averti mardi que les Etats-Unis avaient la capacité militaire d'abattre un missile nord-coréen menaçant leur territoire.

«Si nous avions le sentiment que les Nord-Coréens s'apprêtaient à lancer un missile balistique sur nous aujourd'hui, je suis certain que notre système serait efficace et satisferait nos besoins», a-t-il déclaré lors d'une audition parlementaire.

A l'été 1998, Pyongyang avait provoqué une crise internationale en tirant un missile longue portée qui avait survolé une partie du Japon avant de s'abîmer dans l'océan Pacifique.