Le China Daily, quotidien officiel chinois en anglais, louait mercredi l'héritage de l'administration Bush en matière de relations sino-américaines, en se posant des questions sur la nature future de ces liens dans l'ère Obama.

L'organe du gouvernement à destination des lecteurs étrangers a souligné que les huit ans écoulés avaient commencé «à stabiliser les relations bilatérales, après des décennies de hauts et de bas» et ce, alors qu'«il n'était pas facile d'ancrer les relations entre la première puissance mondiale et le plus grand pays en développement».

Mais «vu l'aspiration populaire à la rupture après les années Bush, beaucoup se demandent, ou plutôt, pour être précis, s'inquiètent de savoir si le nouveau président va ignorer les progrès durement accomplis dans les liens bilatéraux», indique-t-il dans un éditorial.

Le China Daily s'interroge notamment sur l'avenir du Dialogue économique stratégique bilatéral lancé par George Bush et enjoint Barack Obama de ne pas «fermer les yeux face à l'héritage diplomatique le plus précieux de son prédécesseur».

Il estime aussi «à en juger par ses précédentes déclarations, (que) le président américain considère peut-être la Chine comme une concurrente, dont son pays va devoir s'occuper».

«La question est comment?», ajoute-t-il, avant de mettre l'accent sur l'interdépendance des deux économies et la nécessité de collaborer spécialement en ces temps de crise financière.

Ces inquiétudes n'étaient cependant pas relayées par la presse en chinois, dont certains articles mettaient l'accent sur les problèmes plus généraux attendant le 44e chef de l'Etat américain.

Le Quotidien du Peuple, organe du parti communiste au pouvoir, soulignait ainsi que «des défis majeurs l'attendent au plan intérieur et international, à commencer par comment sortir l'économie de la récession (...) et comment gagner les guerres en Irak et en Afghanistan».

Mais tout en énumérant la liste des difficultés planétaires, le journal officiel conclut sur une note optimiste: «quoi qu'il en soit c'est une bonne chose pour le monde qu'Obama ait des positions pragmatiques et flexibles et soit disposé à la négociation».