La Commission européenne a annoncé lundi avoir saisi l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) à propos du scandale du lait frelaté en Chine, pour examiner l'impact sur les humains de la consommation de résidus du produit incriminé.

«Il n'est pas question d'avoir des importations de produits laitiers chinois car nous les avons interdites» en 2002, a déclaré la commissaire européenne à la Santé et à la protection des consommateurs, Androulla Vassiliou, en marge d'une réunion de ministres européens de l'Agriculture en France à Annecy (centre-est).

Mais par mesure de précaution «nous avons demandé à l'EFSA de nous donner son opinion» sur le point de savoir si la présence même «d'une petite quantité» de lait en poudre chinois dans des produits composés autres, tels que des biscuits et des confiseries, «pourrait avoir un impact sur la santé humaine», a-t-elle déclaré.

La réponse est attendue mercredi ou jeudi, a précisé à l'AFP la directrice générale de l'EFSA, Catherine Geslain-Lanéelle.

A ce stade, personne ne sait si de tels produits contenant des résidus de lait chinois se trouvent en Europe, a-t-elle dit, tout en soulignant que certains étaient peut-être en vente «dans des petits magasins chinois».

La commissaire européenne a appelé les autorités chinoises «à mettre en place des contrôles (sanitaires) plus stricts, pas seulement à l'exportation mais aussi pour la consommation domestique, car nous avons des enfants qui sont en train de mourir» dans ce pays.

L'Union européenne a imposé un embargo sur les importations chinoises produits laitiers depuis 2002 car elle juge les contrôles insuffisants sur place.

 «Nous n'avons pas été satisfaits de leurs contrôles», a dit Mme Vassiliou.

Malgré tout, la surveillance douanière a quand même été accrue ces derniers jours en Europe pour déjouer d'éventuelles fraudes et vérifier si des particules de lait chinois ne se trouvent pas dans d'autres produits alimentaires importés.