Au moins 18 détenus ont été tués au Brésil quand des émeutes ont éclaté dans deux prisons du pays, lors d'affrontements entre bandes rivales.

Les autorités tentent de déterminer si les deux soulèvements sont reliés.

Au moins dix prisonniers ont perdu la vie dans l'État de Roraima, dans le nord du pays, tandis que huit autres ont péri dans un pénitencier de l'État de Rondonia, à 1300 kilomètres plus au sud.

Le ministre de la Justice de l'État de Roraima a dit que sept des corps ont été incinérés dimanche soir. Deux autres corps ont été retrouvés dans un autre secteur de la prison de Monte Cristo. On ne sait rien de la dixième victime. Au moins trois corps avaient été décapités.

Des responsables ont dit lundi qu'une cinquantaine de personnes qui visitaient la prison à ce moment ont été prises en otage, puis relâchées saines et sauves. La prison se trouve près de la frontière avec le Venezuela et la Guyane.

L'autre émeute a éclaté quelques heures plus tard à Porto Velho, la capitale de l'État de Rondonia, au pénitencier de Santos Pinheiro. L'enquête se poursuit, mais la police croit que les troubles sont l'oeuvre «du plus grand groupe criminel de l'État de Sao Paulo».

Cette organisation, Primeiro Comando da Capital, est très puissante dans les prisons brésiliennes. Elle a pris de l'expansion dans les autres États du pays et même dans deux pays voisins, la Bolivie et le Paraguay.