Un groupe d'anciens présidents a organisé une rencontre de deux jours en République dominicaine avec les représentants du gouvernement vénézuélien et l'opposition afin de résoudre l'impasse politique dans le pays d'Amérique du Sud.

La réunion qui a pris fin samedi s'est tenue sous l'égide de l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) et il s'agit, en soi, d'une avancée pour le pays profondément divisé.

Jesus Torrealba, secrétaire administratif de l'alliance de l'opposition au Venezuela, a rapidement précisé qu'aucune rencontre en face à face n'avait eu lieu et qu'ils avaient passé leurs messages par l'entremise des ex-présidents de l'Espagne, de la République dominicaine et du Panama.

Aussitôt que la nouvelle de la rencontre s'est éventée, le gouvernement et l'opposition ont recommencé à s'attaquer de plus belle.

Le gouvernement vénézuélien était représenté par la ministre des Affaires étrangères, Delcy Rodriguez et deux hauts dirigeants du parti au pouvoir. Trois députés de l'opposition ont assisté à la réunion.

Le président Nicolas Maduro subit des pressions internationales pour régler la crise politico-économique qui sévit dans son pays.

Cette semaine, les pays du G7 se sont joints à plusieurs gouvernements latino-américains, aux Nations unies et à l'Organisation des États américains pour réclamer des pourparlers urgents avec l'opposition.

L'opposition vénézuélienne souhaite que le gouvernement organise un référendum sur la présidence de M. Maduro, alors que le pays traverse une crise économique sévère caractérisée par un taux d'inflation dans les trois chiffres et des pénuries de nourriture et de médicaments.

En revanche, le président Maduro accuse ses opposants et les États-Unis de vouloir l'évincer du pouvoir en provoquant une «guerre économique».

Il y a une semaine, l'ex-président espagnol José Luis Rodriguez Zapatero avait annoncé que, avec l'assentiment de l'UNASUR, il tenterait d'instaurer un «dialogue national» au Venezuela. Les anciens dirigeants Martin Torrijos, du Panama, et Leonel Fernandez, de la République dominicaine, se sont joints à lui.