Les États-Unis ont retenu une part de l'aide destinée au Mexique pour la lutte contre le crime organisé, faute d'avoir pu certifier que les droits de l'homme étaient respectés dans ce pays, a indiqué lundi un responsable du Département d'État.

Selon la loi, «le département d'État doit retenir 15% d'une partie du financement du plan Merida destiné au Mexique jusqu'à ce qu'un rapport sur les droits de l'homme soit remis au Congrès», a expliqué le porte-parole de la diplomatie américaine, Mark Toner.

«Cette année, le Département n'a pas pu confirmer et rapporter au Congrès que le Mexique a rempli tous les critères et 15% ont donc été retenus», a-t-il ajouté.

Le porte-parole a souligné le soutien de Washington face aux réformes du système judiciaire et de la police au Mexique, «des composantes essentielles pour renforcer l'État de droit et protéger les droits de l'homme».

Le combat contre le crime organisé au Mexique reste «un défi difficile», a-t-il déclaré.

Washington a destiné 2,3 milliards de dollars à la lutte contre le crime organisé et le trafic de drogue dans le cadre du plan Merida depuis son lancement en 2008.

Le gouvernement mexicain fait face à une vague de profonde indignation et à la colère des organisations de défense des droits de l'homme depuis notamment la disparition de 43 étudiants, enlevés l'an dernier dans le sud du Mexique.