Ingrid Betancourt, ex-otage de la guérilla des FARC, envisage un «retour» en politique en Colombie, près de six ans et demi après sa libération, a-t-elle annoncé jeudi.

Kidnappée en 2002 alors qu'elle était candidate écologiste à la présidentielle, Mme Betancourt, 52 ans, avait décliné en mars une proposition de candidature au Sénat colombien pour le parti Alianza Verde.

«La politique est une arène» dans laquelle elle ne s'était jusqu'à présent pas senti la force de revenir, a-t-elle confié lors d'une conférence de presse à Vienne, soulignant être désormais prête à un «retour».

«Je ne reviendrai cependant certainement pas si j'ai le sentiment de me faire instrumentaliser par le système politique», a-t-elle déclaré, selon des propos rapportés par l'agence autrichienne APA.

Mme Betancourt a précisé vouloir lutter contre «la corruption, le blanchiment d'argent et les injustices sociales».

Détenue durant plus de six ans par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Mme Betancourt, qui possède la double nationalité colombienne et française, avait soutenu en juin la réélection du président Juan Manuel Santos, engagé dans des négociations de paix avec la guérilla.

L'ancien otage se trouvait à Vienne pour la remise d'un prix par un magazine féminin autrichien.