Le président bolivien Evo Morales demeure largement devant ses adversaires dans les intentions de vote, à moins de deux mois des élections générales, prévues le 12 octobre, selon un sondage publié mardi par le journal El Deber de Santa Cruz.

Avec 56 % des intentions de vote, le premier chef d'État amérindien de Bolivie, un des pays les plus pauvres d'Amérique latine, semble bien parti pour effectuer un troisième mandat, devançant de 39 points son principal rival, l'homme d'affaires de centre droit Samuel Doria Medina (17 %).

Evo Morales gagne même quatre points par rapport au dernier sondage, publié début août, qui lui attribuait 52 % des intentions de vote.

Les trois autres candidats, l'ex-président conservateur Jorge Quiroga, le social-démocrate Juan del Granado et le candidat du Parti vert Fernando Vargas, oscillent eux entre 0,4 % et 6 %.

Plus ancien président en exercice sur le continent et virulent critique de Washington, Evo Morales peut donc espérer se maintenir à la tête de l'État jusqu'en 2020.

Au Sénat, il devrait pouvoir compter sur 24 des 36 postes de sénateurs, selon le sondage, réalisé entre le 5 et le 23 août auprès de 2009 personnes.

L'élection, à laquelle participeront plus de cinq millions de Boliviens, permettra aussi de désigner 130 députés.

Evo Morales, 54 ans, est arrivé au pouvoir en 2006 et a été réélu facilement en 2009. Il a notamment mené une vaste politique d'étatisation de ses principales entreprises stratégiques, surtout dans les hydrocarbures.

En 2013, la Cour constitutionnelle bolivienne l'avait autorisé à postuler pour un troisième mandat, provoquant la colère de l'opposition qui a dénoncé une décision «en marge de la loi», qui ne prévoit que deux mandats présidentiels successifs.